Affaire Dreyfus
Du 6 au 15 Octobre: Le Service des renseignements de l'armée (la "Section de Statistique") dirigé par le colonel Sandherr, intercepte une lettre - le "bordereau" - adressé à Schwartzkoppen, l'attaché militaire allemand en poste à Paris. A la demande du général Mercier, ministre de la Guerre, une enquête est aussitôt menée dans les bureaux de l'Etat-Major. Les soupçons se portent alors sur le capitaine Alfred Dreyfus, officier stagiaire à l'Etat-Major. Le bordereau est soumis pour analyse à l'expert Gobert; celui-ci remet un rapport dubitatif. Une nouvelle expertise est demandée à Bertillon. Ce dernier, après un premier examen, conclut à la culpabilité de Dreyfus. Convoqué au Ministère de la Guerre, Alfred Dreyfus est arrêté, après un rapide interrogatoire, par le commandant Du Paty de Clam, chargé de l'enquête. Il est écroué sur ordre du général Mercier à la prison du Cherche-Midi.
Une banale affaire d’espionnage
Tout commence à l’origine comme une banale affaire d’espionnage : le service des renseignements français intercepte un document (le fameux « bordereau ») prouvant qu’un officier français trahit son pays au bénéfice de l’Allemagne. Une enquête est tout de suite ouverte et les soupçons se portent immédiatement sur un officier juif, qui effectue un stage à l’état-major, le capitaine Dreyfus. Des experts en graphologie sont alors nommés. Malgré leurs conclusions contradictoires, Alfred Dreyfus est arrêté, à la suite d’un très rapide interrogatoire mené par le commandant du Paty de Clam, chargé de l’enquête. Le 19 décembre 1894, le procès s’ouvre à huis clos devant le conseil de guerre qui prononce la culpabilité de l’accusé quatre jours