Aeronautique chinoise
18h, ouverture des portes, la Klub laisse entrer un maigre filet de personnes, venues se délecter d’un Doom promettant d’être de qualité. 18h15, Fatum Elisum ouvre le bal. L’envoutante intro à la basse prépare le terrain à un Death Doom parfaitement cru, hiératique et possédé, souligné par la voix criarde luciférienne d’Ende, évoquant les gouffres d’une âme torturée et d’un corps écroulé sous le poids des pleurs, de la douleur et de la consternation. Le public est partagé entre extase et suffocation, l’ambiance est lourde de peine et nous expédie à la découverte du tréfonds morbide de notre cerveau, on étouffe … Le set est efficace, carré, orné de l’excellente reprise « Gothic » de Paradise Lost qui nous délivre enfin de cette emprise hypnotique.
La salle se remplie petit à petit. C’est au tour des madrilènes d’Aathma de nous envoyer à la rencontre de nos vieux démons. Ce trio officie dans un effrayant et efficace Stoner aux exhalations Sludge. Sa prestation scénique sera sans reproche si on fait abstraction de la voix de Juan qui certain moment était vraiment inaudible. Cette formation constitue pour moi une des plus belles surprises de la soirée. Le climat qui s’y dégage est très prenant. Que c’est exaltant de fermer les yeux et se laisser aller à des riffs chargés de puissance et de mélancolie. C’est l’illusion parfaite d’une altération psychologique, suivie d’une