Adoption par les couples homosexuels
Bertrand Dumas-de Mascarel
1/ Les homosexuels n'ont pas le droit d'avoir des enfants comme tout le monde, tout simplement parce qu'aucun adulte n'a le “droit” d'avoir des enfants. Le seul droit existant en la matière est celui de tout enfant à avoir des parents et non le contraire.
Le parcours réservé par la DDASS aux candidats à l'adoption est toujours justifié par ce principe fondamental. Parce que des parents inféconds qui se lanceraient dans l'adoption pour compenser un "manque" n'accueilleraient pas l'enfant pour lui, mais pour eux. Cela "chosifierait" l'enfant.
La fécondité n'est pas un droit mais la conséquence incontrôlable d'un choix de sexualité. Depuis toujours les psychologues des DDASS se battent contre les parents qui voudraient "choisir" l'enfant adopté, parfois prêts à l'"acheter".
2/ Puisqu'il s'agit de la primauté du droit des enfants à avoir des parents, il reste à définir la nature de ces parents, en fonction des attentes des enfants sur ce sujet.
Or tous les psychologues conviennent que naturellement n'importe quel enfant sans parents, s'il pouvait choisir, ferait le choix d'un père et d'une mère, et non celui de deux pères ou de deux mères. Un même enfant adopté par un couple homosexuel en bas âge, aurait exprimé en d'autres circonstances, à un âge où il est capable de poser un choix, sa préférence pour recevoir un père et une mère.
Prétendre que, faute de mieux, un enfants préférerait deux pères, par exemple, à ne pas avoir de parents du tout est une imposture scandaleuse. Selon l'Igas (Inspection générale des affaires sociales), en 2003 cinq mille enfants seulement ont été adoptés alors que 24.000 foyers hétérosexuels détenteurs d'un agrément à l'adoption sont restés en attente. Il faut y ajouter que plus des deux tiers des ménages qui désireraient adopter ne reçoivent pas cet agrément où se découragent avant. Il n'y a donc aucune pénurie de parents