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Comme pour les disparues de Perpignan, de vieilles affaires non élucidées rebondissent grâce aux progrès scientifiques de la police. Aujourd'hui, il suffit de quelques cellules pour isoler un ADN, contre 1.000 auparavant.
Après l'affaire Christelle Blétry en Saône-et-Loire, celle des disparues de Perpignan a connu un nouveau rebondissement ce mardi. Alors que l'enquête n'avait jamais permis de résoudre un seul des trois meurtres commis entre 1995 et 1998 près de la gare de Perpignan, de nouvelles analyses ADN ont permis d'identifier un auteur présumé. Les traces génétiques de cet homme de 54 ans, fiché pour agressions sexuelles, auraient été retrouvées sur la scène de crime de Mokhtaria Chaïb, une jeune femme de 19 ans assassinée en décembre 1997. Dans cette affaire, des prélèvements avaient pourtant été analysés à plusieurs reprises, sans succès. Comment, 15 ans après le crime, est-on parvenu à faire parler cet ADN? La réponse se trouve dans les progrès d'identification réalisés par la police scientifique.
La méthode d'identification
Pour identifier un ADN, les biologistes travaillent à partir de prélèvements effectués sur la scène de crime et sur les protagonistes de l'affaire. À partir d'objets retrouvés sur place, «on recherche différents tissus comme le sperme, le sang ou des éléments pileux (cheveux, poil, etc) qui contiennent de l'ADN», explique au Figaro Sandrine Valade, directrice adjointe du laboratoire scientifique de Paris, rattaché à l'Institut national de la police scientifique (INPS). «Puis, on récupère les cellules et on les fait éclater pour en extraire l'ADN». Ce profil génétique est ensuite comparé avec celui des personnes identifiées au cours de l'enquête (victime, suspect, témoin) pour savoir à qui il appartient. Parallèlement, l'ADN est introduit dans le fichier FNAEG (Fichier national automatique des empreintes génétiques) pour voir si cette trace correspond à un criminel ou à un