Activities based costing
Les mutations qui touchent les techniques et l’organisation de la production bouleversent le système d’information sur le quel s’appuient les outils classiques de gestion qui deviennent ainsi mal adaptés. Plusieurs raisons peuvent être invoqué :
- le renversement de la pyramide des coûts : jusqu’aux années 80, les coût directes représentaient 90% des coûts totaux. Il était donc normal de focaliser l’analyse des charges sur ceux-ci et répartir les charges indirectes de manière arbitraire. A l’heure actuelle, les charges indirectes représentent 70% des coûts totaux. Il est difficile alors d’avoir une image correcte des coûts réels avec la méthode classique du coût complet qui représente un grand risque de présenter des informations erronées.
- La comptabilité analytique classique porte son attention à 75% sur la main d4oeuvre directes qui ne représente actuellement que 10% des coût totaux (phénomène de l’externalisation).
- La comptabilité analytique classique ne s’intéresse qu’a la phase de production or actuellement 70 à 90% des coûts sont des coûts de conception (en amont de la production) et des coûts de services liés aux produits (en aval de la production).
Dans le nouveau contexte, les règles et structures de la comptabilité analytique classique paraissent en décalage par rapport à la réalité et incapables de prendre en considération la diversité des processus de fabrication ; ceci apparaît à travers les phénomènes de subventionnement et de mauvaise identification des activités génératrices de coûts.
Le subventionnement provient essentiellement de la diversité des conditions de fabrication. Il s’agit principalement de l’hétérogénéité : - des activités dans un centre d’analyse ; - des coûts de ces activités ; - des tailles des lots (ou des séries) des produits.
I- Illustration du problème
Le centre d’analyse « Coupe » de l’usine de fabrication des braguettes de la société ABF fabrique