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Laforgue n’introduit pas uniquement des surprises dans son poème, il reste aussi fidèle à certains thème comme celui de haine du soleil. En effet, dans de nombreux poèmes des Complaintes, Laforgue nous a présenté le soleil sous un jour funeste. Il a une espèce de haine du soleil, surtout du soleil couchant. Cela se transforme en une sorte de leitmotiv dans son oeuvre.
« L’Hiver qui vient » n’échappe pas à la représentation morbide du soleil(strophe 5) à laquelle Laforgue nous avait déjà habitués. La cinquième strophe s’ouvre sur un soleil pluriel affublé d’un adjectif du langage diplomatique (plénipotentiaires). J’y observe une présentation en dérision du soleil. En effet, il ne tire sa toute puissance que de sa multiplicité, non pas de sa simple existence. Chaque jour il naît, chaque jour il disparaît aussi; plus on avance vers l’hiver plus son absence journalière est longue. C’est comme s’ils étaient morts(ensevelis?). De plus cette puissance est défaite, dénaturée encore une fois par l’utilisation d’associations de mots inattendues(spectacles agricoles).
Ce soleil devient totalement ridicule puisque il est « fichu » et qu’il « gît au haut du coteau ». Laforgue nous offre une sorte de sédition littéraire sur le plan du vocabulaire.On sort du domaine poétique avec le terme « fichu » qui se dit dans le langage populaire au sujet d’objets divers de la vie courante mais non pas de quelque chose qui serait « plénipotentiaire ».En outre, L’assonnance « o » ne me donne pas l’impression d’une grande réussite poétique, mais relève plutôt de la maladresse. Maladresse voulue puisque elle se retourne contre le soleil.
Dans le cadre de la moquerie, le mot « Pactoles » rappelle l’histoire du roi Midas qui a failli mourir à cause de sa soif de l’or, donc de son désir de domination et de puissance(termes se rapportant évidemment à plénipotentiaire)et à cause de sa bêtise. Dans ses Métamorphoses, Ovide le désigne comme un homme ayant un « pingue