11-Septembre: la théorie vs les faits
Si l’on piste son déclin, toutefois, trois dates ressortent: 22 juillet 2004, jour où la commission du 11-Septembre a rendu public son rapport final, 3 février 2005, quand Popular Mechanic a publié un article de 5.500 mots démontant les allégations du mouvement, et 21 août 2008, date de divulgation par le National Institute of Standards and Technology de la dernière partie d’une étude de seize millions de dollars consacrée aux causes de l’effondrement des tours jumelles et d’un troisième gratte-ciel du World Trade Center qui n’a pas été touché par un avion. publicité Il faut plus que des faits pour mettre à bas une théorie du complot, bien sûr. À bien des égards, la fascination qu’exercent ces théories a plus à voir avec la réceptivité de son auditoire qu’avec la précision de ses détails.
Après chacune de ces publications, la popularité de la théorie du complot du 11-Septembre a persisté à balancer entre flux et reflux. Néanmoins, leur riposte aux défis que constituent ces rapports montre la façon dont les partisans de la théorie du complot révisent leurs arguments et leurs chevaux de bataille –ou plutôt, n’y changent rien— lorsqu’on les confronte à des faits nouveaux.
Un complot du complot?
L’article de Popular Mechanics n’aurait peut-être jamais été publié sans une campagne publicitaire nationale de 3 millions de dollars commandée par un millionnaire excentrique en vue de promouvoir un livre autoédité, titré Painful Questions. La publicité en question postulait que le World Trade Center avait été détruit par une démolition contrôlée, qu’aucun avion n’avait jamais touché le Pentagone, et soulevait un certain nombre de questions: la chaleur dégagée par les incendies dans les tours jumelles était-elle suffisamment élevée pour entraîner leur effondrement? La cavité dans le Pentagone assez grande pour y