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« Le classicisme est un mouvement artistique du XVIIe siècle. Il s'exprima dans tous les domaines de l'art, de l'architecture à la musique, en passant par la peinture et la littérature. »
Les principes du classicisme Le culte des anciens : il se retrouve dans les tragédies classiques, le plus souvent tirées de la mythologie grecque ou de l’Antiquité historique. Ce culte transparaît également avec l’établissement des règles classiques, exposées par Boileau dans l’Art poétique (1679) et directement inspirées par Horace et Aristote. On peut également rappeler que la majorité des Fables de La Fontaine sont adaptées de leurs équivalentes antiques, et que même un auteur comique, Molière, s’est inspiré de Plaute. La définition de tous les genres littéraires : c’est à l’époque classique que l’on sépare la littérature en genres (la farce, la comédie, le drame, la tragédie, la nouvelle et le roman). Et l’on différencie les registres de langue, au nom de la sacro-sainte règle de la bienséance
L’établissement de règles et de contraintes : et ce dans tous les genres littéraires. Citons pour le théâtre la règle des trois unités (unité de lieu, de temps et d’action) édictée par Boileau dans son Art poétique : « Qu’en un lieu, en un jour, un seul fait accompli/ Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli .» La règle de la bienséance est également établie, au nom de la vraisemblance : il est vrai qu’on imagine mal les familles nobles d’Athènes ou de Rome des tragédies de Racine « jurer comme des charretiers ». La poésie est également codifiée : l’alexandrin devient le « vers par excellence », place qu’il occupera jusqu’au XIXème siècle. Une certaine vision de la réalité : les classiques, obéissant à Aristote, veulent avant toute chose instruire leurs lecteurs. Or, pour instruire, il faut décrire la vérité. C’est pourquoi le classicisme s’attache à exposer la complexité de la vie psychologique et à analyser sans complaisance les