L'expérience instuit elle ?
Il arrive bien souvent que lors de nos discussions avec autrui on entende; « l’expérience m’a montré que… », ou bien, « j’ai appris par expérience que… ». En effet, dans une telle situation, nous avons assez spontanément tendance à penser que c’est par l’expérience qu’on apprend, qu’on s’instruit à travers notre rapport avec la réalité. Il semble donc au premier abord que l’expérience instruit. Mais qu’instruit-elle ? Pour répondre à cette question il nous faudra d’abord définir la notion de connaissance et s’intéresser aux productions de l’expérience. Mais, on ne pourra s’arrêter là sans analyser entièrement la notion d’expérience, notamment à travers l’expérimentation.
L’expression, le verbe « instruire » demande à être défini. Instruire, c’est avant tout accéder à la connaissance, c’est le fait de mettre en possession des connaissances nouvelles. Ici, ce qui nous intéresse c’est le lien qu’il peut y avoir entre l’expérience et le fait d’être instruit. Et, au premier abord, lorsque l’on se pose la question de savoir si l’expérience instruit ou non, on aura tendance à répondre spontanément oui. Cette première idée est fondée, pour l’opinion, au sens commun, l’expérience représente ce que l’homme acquiert peu à peu par la pratique, par l’habitude, par la répétition, par une pratique routinière. Nous nous présentons l’expérience comme le résultat des perceptions, sensation, et de la pratique tout en étant passif. Ainsi, il semble même qu’elle finisse par constituer des connaissances, un savoir-faire, et qu’elle devienne nécessaire. Par exemple, je sais que la flamme est cause de chaleur, et donc qu’elle brûle, je le sais parce que j’en ai fait l’expérience, et je n’ai pas nécessairement eu besoin de l’apprendre pour le savoir. Il y a comme ça une quantité d’expériences quotidiennes simples qui à première vue nous apportent des connaissances. Il est donc normal de penser que l’expérience instruit. De même, cette idée et d’autant