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Véritable « miroir de la société » pour certains, la publicité ne laisse pas indifférent mais elle n’a pourtant été l’objet que de très peu d’études. C’est pourquoi, le choix du sujet de ce mémoire s’est tourné vers cette « science humaine » qui est née, peu ou prou, en même temps que la psychanalyse. Outil du marché, la publicité se veut efficace, influente sur le consommateur. Cette influence, si elle existe, doit donc avoir un effet sur le sujet de la psychanalyse : le sujet humain.
Certains messages tels que celui qui, ci-dessus, introduit notre propos, sont forts de promesses, et si le sujet se laisse leurrer, il doit y avoir de lourdes répercussions. C’est la question que nous avons essayé de traiter ici : quelles sont les implications d’une telle promesse sur le sujet ?
En effet, pour Freud, le « paradigme de la structure du sujet apte à la communauté des hommes, celui par qui le lien social se constitue et s’entretient »3 est le sujet névrosé, celui qui désire. C’est ce sujet que nous étudierons dans un premier temps ; nous verrons ainsi que si le sujet parvenait à combler son désir, il en perdrait par là, son statut de sujet, que « la jouissance toute » ne lui est pas permise, qu’elle est même source d’angoisse. Nous relèverons qu’il y a là un paradoxe : il désire, il court après quelque chose mais ne doit surtout pas l’atteindre sous peine de disparaître, s’évanouir.
Or, le discours capitaliste (forme de lien social que nous habitons, dominé par la « techno-science » et le marché) promet justement le retour de la jouissance au sujet. En cela on pourrait donc se dire que le capitalisme n’est pas fait pour le sujet névrosé, et se demander s’il n’exige pas une