Peut on trop déléguer?
Le management n’est pas une science exacte ou la simple application des méthodes ou principes théoriques. En effet, il est très difficile de se projeter dans un univers de plus en plus instable et un environnement turbulent. Par ces temps de crises, les entreprises veulent optimiser leur manière de travailler et de fonctionner pour être le plus compétitif possible.
En effet, lorsque le chef d’entreprise ne peut plus tout faire, tout organiser, tout superviser, il devient nécessaire de procéder à des délégations de pouvoir. Le problème est que ces délégations entrainent certains inconvénients comme le risque de circulations d’informations contradictoires qui est source d’inefficacité pour les organisations.
Les idées reçues convergent vers le fait que déléguer reste en soit la meilleure solution, comme le souligne le proverbe : « Ne faites jamais vous-même ce que vous pourriez faire faire par un autre ». On peut cependant se demander si cette vision « idyllique » de la délégation de pouvoir coïncide vraiment avec la réalité.
Déléguer peut être défini comme le fait pour un supérieur hiérarchique de confier, à un subordonné qui accepte, différentes missions dont il rendra compte au terme d’une période convenue. Déléguer repose sur deux piliers : la confiance et un contenu clair. Il faut cependant distinguer la délégation interne de celle externe. La délégation interne est le fait de confier certaines tâches à ses collaborateurs. La délégation externe, quant à elle, consiste à confier à des entreprises dites ‘assujetties’ une partie de sa production de biens ou de services. Ces deux types de délégation n’ont donc pas les mêmes impacts. Une question légitime se pose alors : Peut-on trop déléguer? En première partie nous verrons que déléguer est un avantage pour l’entreprise puis dans une seconde partie nous verrons qu’elle comporte cependant certains dangers.
I. Déléguer est un