Le coût du travail suffit-il à expliquer les stratégies internationales des entreprises?
Depuis le XIXème siècle le commerce international c’est développé très rapidement. On parle de mondialisation qui se définie comme l’émergence d’un vaste marché mondiale des biens, des services, des capitaux et de la force de travail, s’affranchissant de plus en plus des frontières politiques des Etats, et accentuant les interdépendances entre les pays. Les entreprises, ou firmes transnationales, sont des acteurs essentiels de la mondialisation et du développement des échanges internationaux, puisqu’elles ont le monde comme champ d’activité. Elles ont donc des stratégies, qui se définissent comme l’ensemble de décisions prises par une entreprise définies par rapport à des objectifs fixés, internationales. Elles répartissent leur production sur plusieurs pays, en fonction caractéristiques propres de chaque espace national, de manière à maximiser leurs profits. C’est pour cela qu’à partir des années 1980, on assiste à l’essor des Nouveaux Pays Industrialisés Asiatiques qui présentaient (et présentent) un coût du travail, qui est constitué de toutes les dépenses induites par l'utilisation du facteur travail dans l'entreprise, il comprend le salaire brut (avec les primes, les congés payés et les cotisations sociales à la charge des salariés) et les cotisations sociales patronales, très faible.
D’après cet exemple, on pourrait penser que le coût du travail est le facteur qui détermine les stratégies internationales des entreprises, mais celui-ci est-il suffisant ? Le coût du travail explique-t-il les stratégies des entreprises ou d’autres facteurs rentrent en jeux ?
Dans une première partie on verra qu’effectivement le coût du travail explique les stratégies internationales des entreprises, puis dans un deuxième temps nous analyserons les facteurs qui permettent de nuancer cette approche.
Les entreprises sont aujourd'hui de plus en plus insérées dans une logique