La precarite en france
13 % des salariés occupent un emploi précaire.
En France, 25,6 millions de personnes ont un emploi. Mais avec des statuts très différents. Parmi elles, 2,8 millions d’indépendants, soient 10,8 % de l’ensemble : un groupe au sein duquel les inégalités sont parfois extrêmes, entre l’artisan maçon soumis aux aléas du bâtiment et le chirurgien de renom.
Les écarts sont aussi énormes parmi les 22,5 millions de salariés. Le statut le plus protecteur est celui des fonctionnaires, en gros un cinquième des salariés. Un peu plus des deux tiers des salariés sont employés à durée indéterminée dans le secteur privé. Potentiellement, tous peuvent être rapidement remerciés par leur employeur, mais en pratique les inégalités sont importantes suivant le poste dans l’entreprise, le niveau de qualification, mais aussi la taille de la société et le secteur dans lequel elle évolue. Mieux vaut être cadre dirigeant de banque qu’ouvrier dans une PME industrielle...
Les salariés les plus soumis aux aléas économiques sont les 2,8 millions d’employés en statut précaire (13 % de l’ensemble). Il s’agit pour une très grande part de contrats à durée déterminée, qui représentent 1,8 millions de personnes et 8 % de l’ensemble des emplois. Les deux-tiers travaillent dans le secteur privé. L’intérim et les contrats aidés forment chacun 2 % de l’ensemble des emplois salariés.
La précarité est donc loin de concerner l’ensemble des emplois. Pour partie, l’exagération du phénomène a un impact sur les salariés : si une grande partie du marché du travail est dégradée, autant se contenter de ce que l’on a et ne pas réclamer davantage.
Ceci dit, ces données sous-estiment l’ampleur du phénomène. D’abord parce qu’une partie des salariés en contrat à durée indéterminée sait que leur situation reste très fragile, qu’ils peuvent être licenciés rapidement. Ensuite parce que le taux de précarité varie en fonction de l’âge, pour les jeunes la situation est plus délicate. Les deux seules