La madeleine de proust
Question 1
Un univers dans un tasse de thé
L'anecdote de la madeleine, constitue la première réflexion sur le temps et ouvre la série des réminiscences. Par le jeu de la mémoire involontaire, une sensation physique -le goût d'une madeleine trempée dans une tasse de thé- ramène à l'esprit du narrateur tous les souvenirs d'un univers oublié, mais disponible.
La phrase qui suit alors est très longue, elle s’étend sur une dizaine de lignes et commence par identifier ce qui a fait jaillir son souvenir : le goût est ici opposé à la vue : La vue de la petite madeleine ne m’avait rien rappelé avant que je n’y eusse goûté Puis viennent deux hypothèses pour justifier cette faiblesse de la vue, séparées l’une de l’autre par deux peut-être parce que ce qui souligne le tâtonnement du narrateur dans cette exploration de lui-même.
Réveillés, après avoir longtemps sommeillé, ces souvenirs enfouis dans l’oubli ne se manifestent encore que par des allusions. Le chemin est long de la sensation première, gustative, à la prise de conscience de cet autrefois et à sa résur- rection visuelle. Mais le narrateur ne lâche pas prise; il s’efforce de donner corps et profondeur à ce bloc informe, un peu comme il nous arrive de faire avec un rêve qui, au réveil, nous échappe.
L’extrait s’articule donc autour de cette lente et laborieuse reconstruction de tout un univers qui semblait avoir disparu à jamais: „[...] cette essence n’était pas en moi, elle était moi. [...] Je pose la tasse et me tourne vers mon esprit. C’est à lui de trouver la vérité.
Question 2
Conscient : « il y avait…peu de thé », « je refusai…me ravisai », « elle envoya …un morceau de madeleine », « mais à l’instant…en moi », « un plaisir…de sa cause », « d’où avait…de même nature », « d’où venait-elle ? », « que signifiait-elle ? », « où l’appréhender ? », « je bois une seconde…la seconde », « il est temps…semble diminuer », « il est clair…mais en moi », « il l’y a éveillé…un éclaircissement décisif »