Giacometti
On parle souvent du bilan des secteurs traditionnels du luxe comme la mode, la maroquinerie… Cependant, on oublie souvent d’évoquer le secteur du marché de l’art. Nous avons donc décidé de nous y intéresser à travers deux artistes qui marquent l’actualité de la semaine.
Tout d’abord, Giacometti avec la vente record de « L’homme qui marche I », qui s’est vendue à 65 millions de livres (104, 3 millions de dollars) alors que cette sculpture n’était estimée qu’à 29 millions de dollars.
C’est donc désormais l’œuvre la plus chère jamais vendue lors d’une vente publique, détrônant ainsi « Le garçon à la pipe » de Picasso vendu 104, 16 millions de dollars en 2004. A noter cependant que l’œuvre de Klimt « Adèle Bloch Bauer » avait été cédée à 135 millions de dollars en 2006 en vente privée.
Pourquoi est-ce une vente exceptionnelle ?
Outre la somme, la vente a battu un autre record. C’est tout simplement la première fois qu’une sculpture atteint un tel prix.
D’autre part, au regard de la morosité qu’à connu le secteur depuis un an et demie on comprend que la vente de « L’homme qui marche » ait pu susciter autant d’intérêt et de surprise. Cette vente est-elle synonyme de reprise pour le marché ?
La réponse est à nuancer :
Oui cette vente est de bon augure pour la reprise du secteur mais cela peut tout aussi bien être un évènement isolé.
Outre la popularité du peintre, les deux facteurs principaux qui ont expliqué l’engouement pour « l’homme qui marche » ont été la rareté cette œuvre sur le marché. En effet son acheteur, qui a voulu resté anonyme a attendu quarante ans que la sculpture revienne sur le marché.
Enfin, le côté valeur refuge d’une telle œuvre : au contraire de l’art contemporain considéré comme très risqué et très surcoté, l’art moderne bénéficie d’un intérêt particulier du public qui préfère investir dans de grands artistes et des œuvres