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Les amoureux de science-fiction le savent surement, la grande majorité des œuvres du genre, particulièrement actuellement, nous viennent de l’étranger. Ainsi, l’exercice délicat de la traduction toujours pose son voile d’interprétation et préserver la richesse originelle d’une œuvre s’avère en pareil cas impossible ou presque. Aussi quand par hasard notre attention nous révèle une œuvre du genre d’origine française, on se doit de la savourer.
Quand mes yeux se posèrent sur les Guerriers du silence, je l’avoue, cette pensée capitale ne m’a pas effleuré et c’est au petit bonheur la chance que ce livre du de finir entre mes mains. Pourtant, après quelques pages innocemment tournées, l’évidence me saisit. J’avais oublié le potentiel qu’offre la langue française, et c’est presque avec des larmes de joie que je constatai la beauté d’un tel potentiel tourné vers mon genre préféré. Les mots coulent poétiquement pour y décrire mondes et astres enchanteurs, tandis que s’animent dans notre imagination les palpitations effrénées d’attachants personnages.
Les Guerriers du Silence est avant tout un univers, répétant le miracle d’un Fondation ou d’un StarWars, celui d’un univers d’infini diversité, cultures et complexité, accouché simplement d’un unique esprit, celui de l’auteur, ici Pierre Bordage.
Celui-ci nous sert avec majesté la crème de la crème en matière de grande épopée, destinées extraordinaires, complots mystérieux, créatures mystiques, pouvoirs étranges. Notre curiosité, au moins autant que l’intrigue nous tient en haleine dans ce monde d’une cohérence surprenante, et surtout ne se dévoilant que par jalouses pincettes. Aussi j’éviterai de vous en dire davantage pour ne pas ruiner votre plaisir, et vous conseille vivement de lire cette petite merveille, qui pour finir valu à son auteurs maintes distinctions telle que le Grand Prix de l'Imaginaire, le prix Julia Verlanger et le prix Cosmos