Solitude De Lorenzaccio

d’un vide spirituel. ------------------------------------------------- Mais par dessus tout, la mélancolie est le signe distinctif de l'artiste : c'est déjà le spleen (Baudelaire) sans cause précise, état morbide où l'on ne se supporte plus, où la solitude est un enfer, où la conscience du temps qui passe et le malheur de l'homme, la cruauté de la nature accablent l'esprit, et lui inspirent des tentations de révoltes politiques ou de suicide, à moins qu'il ne sombre dans la folie. Ce mal est le mal

peint une jeune reine qui a besoin d'aimer. Au début de la scène la reine commente son propre état intérieur en disant : « Du fond de l'âme / Je lui rends grâce. Il a compris qu'en mon ennui / J'avais besoin d'un mot d'amour qui vînt de lui ! » La solitude de la jeune femme s’exprime de manière hyperbolique avec le recours à un vocabulaire chrétien qui assimile l’arrivée de la lettre du roi au salut. Le spectateur prend conscience que le « besoin » d’« amour » va devenir un ressort de l’histoire. C’est

perception et de symboles pour la réJlexion. Parmi eux, la rue ("Un Plaisant", IY, "La fausse monnaie", )O§1[, etc.), la fenêtre vitrée ("Le crépuscule du soir" )O(I, "La soupe et les nuages", XLM etc.) et Ia chambre ("Assomons les pauvres", )(LIX, "La Solitude", )OCII) jouent un rôle de première importance. La rue de la grande ville est l'exemple même d'un espace désormais dépourvu de centre où la déambulation s'accomplit au hasard des rencontres. Au lieu d'être moyen de communication entre deux points

«On s’allait battre» (page 11). À côté d’une narration sèche, brève, proche de celles des écrivains du XVIIIe siècle, le poète qu’était Musset même dans sa prose, même dans un roman, lança aussi des exclamations (des «oh !» comme «Oh ! quelle solitude !» et des «Ô» comme «Ô baiser», «Ô Dieu»), s’engagea dans des couplets enflammés, s’abandonna à des élans lyriques. On trouve ainsi : - De paisibles évocations de la nature dans des nuits éclairées par la lune : «Il faisait la plus belle nuit du

des passions » est une sorte d’ennui de vivre, lié à la mélancolie. Désir de fuite, goût du voyage, quête constante d’autre chose, fascination de la mort. C’est la difficulté de trouver une place dans le monde, dans la réalité, ce qui conduit à la solitude. - « On habite avec un cœur plein un monde vide », Chateaubriand, Génie du christianisme. Le romantisme va se caractériser par un certain pessimisme. Ce sentiment a notamment des causes historiques, et fait suite à la révolution française

considérable entre 1810 et 1835, période de troubles avec la restauration et le retour de la Monarchie, favorisant dans les consciences un sentiment de mal-être et d’abandon. Oscillant entre la révolte et l’inaction, partagées entre, action, ambition, solitude, mélancolie, rêve et tristesse… Cette période de guerres, riche en échanges et en contacts entre les Etats, permettent aux idées d’être portées partout et ailleurs. Cette diffusion éveille des sentiments nouveaux d’émancipation et d’identité

Texte B : Extrait de la scène 3 de l’acte V du Mariage de Figaro de Beaumarchais (pp. 70-73). Texte C : Extrait de la scène 2 de l’acte I de Dom Juan ou le Festin de pierre de Molière (pp. 73-75). Texte D : Extrait de la scène 3 de l’acte III de Lorenzaccio d’Alfred de Musset (pp. 75-76). Texte E : Extrait de la scène 2 de l’acte II de Ruy Blas de Victor Hugo (pp. 76-78). Texte A : Extrait de la scène 7 de l’acte IV de Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand (p. 254, v. 2075, à p. 257, v. 2090). Texte

façon dont l’écrivain romantique commence à percevoir une antinomie entre une littérature qui s’autonomise (voir partie II) et le pouvoir, antinomie que les romantiques refusent cependant. Cette opposition latente s’exprime de diverses façon : « la solitude et le forum » (Chateaubriand) ; « la poésie et la tribune » (Hugo). 4.3.4. La Liberté Dans le domaine littéraire, le romantisme s’est étroitement identifié à l’idée de liberté, ce mouvement se concevant de la sorte comme l’incarnation littéraire

À côté d’une narration sèche, brève, proche de celles des écrivains du XVIIIe siècle, le poète qu’était Musset même dans sa prose, même dans un roman, lança aussi des exclamations (des «oh !» comme « Oh ! quelle solitude !» et des «Ô» comme « Ô baiser », « Ô Dieu »), s’engagea dans des couplets enflammés, s’abandonna à des élans lyriques. On trouve ainsi : - De paisibles évocations

couchant, Je parcours tous les points de l'immense étendue, Et je dis : " Nulle part le bonheur ne m'attend. " Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières, Vains objets dont pour moi le charme est envolé ? Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères, Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé ! Alphonse de Lamartine, Méditations poétiques, 1820. QUESTIONS 1- Pourquoi peut-on dire que ce texte est lyrique ? Justifie ta réponse. 2- Délimite le texte en deux parties, puis