Solibo

the flexibility of oral languages to combat and compete with this kind colonial discourse that furtively labels Afro-Caribbeans and their culture inferior. In a mixture of French, French-Creole, and Chamoiseau’s own creation of a hybrid “Freole,” Solibo Magnificent delivers to the world a new idea about the color of wickedness: “Ladies and gentlemen if I say good evening it’s because it isn’t day and if I don’t say good night it’s the cause of which the night will be white tonight like a scrawny

pluri-thématiques<italic>Le Bonheur dans le crime</italic> de Jacqueline Harpman: Le Système de la dissimulation [pp. 93-101]L'Image de soi et de l'autre dans deux romans d'anticipation dystopique [pp. 102-111]Marronnage, oralité et écriture dans <italic>Solibo Magnifique</italic> de Patrick Chamoiseau [pp. 112-121]Le Rire de Paul Lejeune: Du rire jaune à l'humour noir [pp. 122-134]Mémoire et identité dans <italic>Le Livre noir</italic> d'Orhan Pamuk et <italic>Le Regard mutilé</italic>

récits satiriques. Monde en ébullition où la souffrance et la joie semblent naître au même instant. –3– Patrick Chamoiseau, né le 3 décembre 1953 à Fort-de-France, en Martinique, a publié du théâtre, des romans (Chronique des sept misères, Solibo Magnifique), des récits (Antan d’enfance, Chemin-d’école) et des essais littéraires (Éloge de la créolité, Lettres créoles). En 1992, le prix Goncourt lui a été attribué pour son roman Texaco. –4– Pour Édouard Glissant Pour Véra Kundera

théâtrale archipélique, Africultures, n° 80-81, 2010. CHALAYE Sylvie, RAZGONNIKOFF Jacqueline, L’esclavage des nègres d’Olympe de Gouges, Paris, L’Harmattan, 2006. C HAMOISEAU Patrick, Un dimanche au cachot, Paris, Gallimard, 2007. CHAMOISEAU Patrick, Solibo magnifique, Paris, Gallimard, 1991. CHAMOISEAU Patrick, CONFIANT Raphaël, Lettres créoles, tracées antillaises et continentales (1635-1975), Paris, Hatier, 1991. CHAMPEAUX Antoine, « Le bataillon de tirailleurs somalis (1916-1918 et 1943-1945) »,

parler, et qui permettent un élargissement des notions de langue, identité, culture et diversité. Dans un monde en butte aux mutations les plus rapides mais aussi parfois violentes et impitoyables, l’individu qui n’y trouve pas sa place (voir Solibo Magnifique) confie à la littérature – sciemment ou à son insu – le rôle et le sens de la médiation. Nombreux sont les arguments de la lecture de Chamoiseau qui autorisent une approche fort profitable de l’œuvre précisément de cette perspective

génériques et expressives (un vocabulaire, des formules). Cette « audience » écrite ou littéraire dont Lhérisson définit les tenants et aboutisssants en 1905 avec La Famille des Pitite-Caille que Chamoiseau réactualise à la fin du XXe siècle dans Solibo magnifique (1988) entre autres, à quelques exceptions près, est complètement ignorée par la critique antillaise. Chamoiseau ne semble pas avoir toujours reconnu sa dette envers Lhérisson. Confiant et lui n’en font aucun cas dans leurs Lettres créoles