Salle du Manège

seule chose à faire, c'était de se coucher et de se mettre de la cire dans les oreilles. Comme chaque nuit... Rapidement, en s'efforçant de ne penser à rien, il gagna la chambre à coucher, se déshabilla, enfila un pantalon de pyjama et passa dans la salle de bains. Il ne mettait jamais la veste de ses pyjamas : c'était une habitude qu'il avait prise à Panama, pendant la guerre. En se levant, il regarda sa large poitrine dans le miroir, et la croix tatouée qui l'ornait, souvenir d'un soir de cuite à

point de vue formel, la figuration politique recourt de manière invariable au dispositif de l’impact, et cela qu’elle se donne cours au travers de réalisations collectives (la création de l'Atelier Populaire des Beaux-Arts à Paris en mai 1968, la Salle rouge pour le Viet-Nam installée au Salon de la jeune peinture de 1969...) ou via nombre d’œuvres particulières (outre celles des artistes déjà cités, celles encore de Bernard Rancillac, Erro, Gérard Fromanger ou Hervé Télémaque). Un dispositif proche

(Hetzel, 2004). A travers l’aliment, on nous parle d’émotions, on stimule l’imaginaire du mangeur, on suscite des souvenirs, on nous invite au voyage1. L’aliment est détourné pour une consommation dans des lieux inhabituels comme la chambre ou la salle de bain, afin de créer de nouveaux liens avec celui-ci. De nouveaux métiers apparaissent tel celui de "créateur en imaginaire alimentaire" proposant des "collections" (à l’image de la haute-couture) entre le réel et le fantasme, ou des "concept foods"

morceaux de gravier s’infiltrèrent entre les cailloux jusqu’au fond du pot. Le vieux prof leva à nouveau les yeux vers son auditoire et redemanda : o «  est ce que le pot est plein ? Cette fois, ses brillants élèves commençaient à comprendre son manège. L’un d’eux répondit : o « probablement pas ! »  o « bien ! » répondit le vieux prof. Il se pencha à nouveau et cette fois, sortit sous la table un sac rempli de sable. Avec attention, il versa le sable dans le pot. Le sable alla remplir

Armoire de droite, deuxième classeur • Armurier de Tolède (l') • Arnaques en vrac • Arôme antique (l') • Arraché (A l') • Arrêt du 33 (à l') • Arrêt sur image • Arrêt sur mirages • Arrière pensée • Arrière salle (l') • Art d'aimer (L') • Art de l'équilibre (l')* • Art de la nuance (l') • Art de la rue (l') • Art de rester pour le petit déjeuner (L') • Art de rompre (l') • Art de tricher, ça s'apprend (l') • Art des restes

de sa niche : le seau du puits, tout plein d’eau fraîche, a beau leur faire signe : ils ne veulent rien voir, rien entendre, avant que le bétail soit rentré, le gros loquet poussé sur la petite porte à claire-voie, et les bergers attablés dans la salle basse. Alors seulement ils consentent à gagner le chenil, et là, tout en lapant leur écuellée de soupe, ils racontent à leurs camarades de la ferme ce qu’ils ont fait là-haut dans la montagne, un pays noir où il y a des loups et de grandes digitales

gendarmes, un peu freinés par mon allure de « gentleman », me traitent courtoisement. Ils m’ont même enlevé les menottes. Nous sommes tous les six, cinq gendarmes et moi, assis sur deux bancs dans une salle nue. Il fait gris dehors. En face de nous, une porte qui doit certainement communiquer avec la salle des assises, car nous sommes au Palais de Justice de la Seine, à Paris. Dans quelques instants je serai accusé de meurtre. Mon avocat, Maître Raymond Hubert, est venu me saluer : « Il n’y a aucune

remercie pour avoir bravé les instructions des chefs de ta faction ? pour avoir tenté d'empêcher l'un d'eux de tuer Jeanine Matthews ? C'était un acte de trahison. Evelyn Johnson parle comme un serpent crache son venin. nous sommes dans l'ancienne salle de conférence du siège des érudits, là où se déroulent maintenant les jugements. Je suis enfermée depuis au moins une semaine. Tobias, à moi é masqué par l'ombre de sa mère, évite mon regard depuis que je me suis assise et qu'ils ont coupé la corde

la nuit n’est qu’un long crépuscule car l’obscurité n’y est jamais complète. Il est environ 22 heures, ce lundi 5 juin, et je viens de me coucher près de ma mère. Nous dormons toutes les deux sur un canapé-lit que nous ouvrons chaque soir dans la salle commune, car nous avons depuis l’évacuation de Cherbourg laissé notre chambre à mes grands-parents. Le canapé fait face à la fenêtre toute grande ouverte sur la nuit. Ainsi, de mon lit, je contemple encore un moment la fin de ce beau jour. Je pense

à la broche comme un simple dindon : « Puisque je ne suis pas le plus fort, se disait-il, je serai le plus malin », et il mit tout en œuvre pour ne connaître jamais les hautes températures de la rôtissoire ou de la casserole. Il avait remarqué le manège qu’exécutait la cuisinière, chaque fois qu’elle avait besoin d’un sujet de la basse-cour. La cruelle fille saisissait l’animal, le soupesait, le palpait soigneusement, pelotage suprême ! Ferdinand se jura de ne point engraisser et il se tint parole