Portrait Physique De Meursault

Cependant, ils fascinent et ce qui plaît au lecteur est cette fascination qu’il éprouve pour des personnages atteignant des sommets dans le mal. Mais l’anti-héros peut aussi être un personnage déroutant, non conventionnel, comme l’est Meursault dans L’Etranger : Meursault, ainsi, est un personnage qui ne raisonne et ne réagit pas comme le lecteur. Il est impossible de s’identifier à lui tellement son comportement est étrange. L’étrangeté freine ici le processus d’identification. B - L’incompréhension

aveuglés », « tout mon être s’est tendu »…). En revanche, le roman « Illusions perdues » procède du point de vue omniscient (focalisation zéro) : « Son visage… » « Il avait… ». Le narrateur sait tout de son personnage, il peut décrire aussi bien son physique que sa psychologie mais le lecteur ne s’identifie pas autant au héros, il garde une distance critique (« cet indice rarement trompeur, était vrai chez Lucien »…). On voit ainsi que suivant le point de vue narratif employé, l’auteur n’a pas les mêmes

faut en connaître le bref contenu. L´Étranger, ou Meursault qui est narrateur dans ce livre, est un jeune, modeste employé de bureau habitant Alger. Le récit commence le jour de la mort de sa mère. L´enterrement religieux est fixé au lendemain matin. Meursault n’extériorise pas ses sentiments de tristesse. Le lendemain le cortège funèbre se rend vers l´église du village, situé à trois quarts d´heure de marche de l´asile. Pour Meursault l´enterrement est comme un songe, l´église, le cimetière

médiocre d’un homme et le déroulement mécanique de son quotidien. Meursault est un personnage ordinaire, il vit dans un monde de sensations, dans l’exaltation de son corps mais ne laisse transparaitre aucun sentiment humain. Par exemple il n’éprouve aucune tristesse quand on lui annonce le décès de sa mère, ne semble porter aucun sentiment pour Marie, et ne regrette pas son crime. En effet le narrateur transmet les faits et gestes de Meursault sans qu’aucune émotivité n’apparaisse. Cette absence de sentiments

4. Est-ce que le fait de montrer les faiblesses d'un personnage de roman conduit nécessairement le lecteur à le mépriser ? 5. Dans le roman, peut-on dire que les scènes de la vie sociale nous en apprennent autant sur les personnages que leur portrait physique et psychologique ? 6. Dans quelle mesure le personnage de roman donne-t-il au lecteur un accès privilégié à la connaissance du cœur humain ? 7. Julien Sorel, Milady, la Thénardier : nombreux sont les personnages de roman qui n'inspirent pas de

4. Est-ce que le fait de montrer les faiblesses d'un personnage de roman conduit nécessairement le lecteur à le mépriser ? 5. Dans le roman, peut-on dire que les scènes de la vie sociale nous en apprennent autant sur les personnages que leur portrait physique et psychologique ? 6. Dans quelle mesure le personnage de roman donne-t-il au lecteur un accès privilégié à la connaissance du cœur humain ? 7. Julien Sorel, Milady, la Thénardier : nombreux sont les personnages de roman qui n'inspirent pas de

l'évolution des personnages du genre romanesque montre qu'il y a de la place pour l'homme ordinaire. C'est donc un plan dialectique que nous privilégierons pour traiter ce sujet. Les personnages de roman sont fictifs. Certains font l'objet d'un portrait physique, moral, social, psychologique; d'autres sont décrits uniquement au travers de leurs actes ou de leurs paroles. Le roman est un miroir, disait Stendhal, et, comme tout miroir, il peut être fidèle ou déformant, neutre ou magique, son champ de

monde Perspectives d’étude : - étude des genres et des registres -notions d’histoire littéraire et culturelle -réflexion sur l’intertextualité et la singularité des textes littéraires Problématique : Dans quelle mesure le personnage de Meursault incarne-t-il la vision du monde absurde de Camus ? Séance 1 : Présentation de l’auteur et de l’œuvre ; notion d’absurde Séance 2 : LA n°1 : l’incipit, de « Aujourd’hui… » à « deux heures de route ». Prolongement : comparaison avec un/deux

L’Etranger. Paru en 1942, L’Etranger relate l’histoire d’un homme qui est étranger à sa famille, aux conventions sociales, à la religion, mais également aux lecteurs qui ont du mal à le comprendre, et à s’identifier au personnage qui se nomme Meursault. Ce personnage ne cherche pas de sens au monde, il profite de ce qui lui est offert, et ne peut accepter la religion puisque ce principe est de trouver un sens à la vie. L’extrait que nous allons étudier, l’incipit, se situe au tout début du livre

(« promenant autour de lui des regards inquiets », l…). Par la suite, les regards et les rires feront place à des gestes de persécutions déjà annoncés à la l… (« Un voisin la [sa casquette] fit tomber »). Transition : II – Un portrait programmatique  Un portrait en action très révélateur Avant même que son nom soit connu, le personnage est présenté par deux moyens traditionnels dans le roman : Le récit d’un incident révélateur (l’arrivée d’un nouveau particulièrement maladroit et embarrassé)