Picrochole Caractère

* Les chapitres 25 à 51 racontent la guerre Picrocholine. Tout d’abord ses causes puis les veines tentatives de Grandgousier pour éviter la guerre. Ensuite les exploits de Gargantua et ceux de Frère Jean des Entommeures et enfin la défaite de Picrochole et la grandeur de Gargantua. * Les chapitres 52 à 57 exposent la construction de l’abbaye de Thélème offerte par Gargantua au Frère Jean et le mode de vie des jeunes gens qui y étaient admis pour leur éducation. On peut alors dire que ces

outre quelqu'un qui néglige manifestement tout ce qui a trait au culte. Frère Jean est un « beau débiteur d'heures, beau débrideur de messes, beau décrotteur de vigiles » (p. 223). En somme, les offices de la journée ainsi que la messe, par leur caractère mécanique, rebutent le moine. Rabelais clôt cette structure ternaire par une antiphrase : Frère Jean serait « un vrai moine s'il en fut jamais depuis que le monde moinant moina de moinerie » (p. 223). A l'instar de Gargantua qui avant d'être éduqué

point nommé pour esquisser le portrait d’un monarque humaniste, par opposition au tyran Picrochole associé à Charles Quint. - La réflexion politique de Rabelais n’est pas utopiste comme celle de Thomas More, elle se fonde sur l’observation de l’actualité politique et reconstruit un idéal fait de la persistance du modèle monarchique et des exigences de la pensée humaniste. PICROCHOLE OU LE TYRAN Picrochole est le modèle du mauvais roi : il caricature la féodalité ( agit sans réfléchir et sans

présente dans Gargantua, visible par l’opposition des registres, les accumulations de propositions et l’ironie, puis, à l’échelle des personnages nous démontrerons que leur langage et façon de s’exprimer reflète leurs statuts dans l’oeuvre et leurs caractères, pour finir nous étudierons le biais par lequel Rabelais nous invite à développer notre sens critique par les adresses au lecteur pour nous permettre de déchiffrer la « substantifique moelle » présente dans Gargantua. I. La désacralisation

vous conduiront en saulveté six cens hommes d'armes et huyct mille hommes de pied, soubz la conduicte de mon escuyer Alexandre, affin que par les paisans ne soyez oultragez. Dieu soit avecques vous ! « Je regrette de tout mon cueur que n'est icy Picrochole, car je luy eusse donné à entendre que sans mon vouloir, sans espoir de accroistre ny mon bien ny mon nom, estoit faicte ceste guerre. Mais, puis qu'il est esperdu et ne sçayt on où ny comment est esvanouy, je veulx que son royaulme demeure entier

Gargantua, confronté au monde, permet à l'auteur de développer des réflexions politiques, morales ou sociales humanistes attachées aux valeurs évangéliques (Cf. synthèse : 2.3 la guerre) Il met ainsi en opposition le modèle du mauvais prince incarné par Picrochole et l’idéal humaniste du bon prince incarné par Grandgousier puis Gargantua (Cf. synthèse : 3.1 le prince idéal) - Avec les chapitres consacrés à la guerre, et notamment le chapitre 50, Rabelais aborde la question du politique et de la figure du

la fiction gigantale Mais il rend compte aussi de ce que l’humanisme est en soi utopie. La politique, ou l’art de bien gouverner Il faut analyser ici la figure de Grandgousier qui fonctionne en contre-point par rapport à la figure de Picrochole et permet de mettre en place une réflexion sur l’art de bien gouverner. En effet, Grandgousier : s’entoure de bons conseillers a l’art de la mesure a un sens de l’action : il sait passer à l’action quand nécessaire Grandgousier est

du comique : les farces les plus lourdes, héritées du Moyen Age, la gauloiserie poussée jusqu'à la grossièreté, les jeux de mots, calembours et traits d'esprit, la caricature grotesque, la comédie d'intrigue, la parodie, et jusqu'à la comédie de caractère la plus fine. Il y a toutes les formes, tous les tons; il y en a pour le gros public, pour les étudiants et pour les érudits les plus cultivés, Et son éclat de rire énorme est un des gouffres de l'esprit " (Victor Hugo). Comme le dit si bien Victor

humain   A / Une fonction dramatique   1 ) La construction des personnages   Le thème du corps entre directement dans la construction des personnages. Il faut comprendre la personnalité des personnages dans leur rapport avec la médecine. Le caractère des personnages est ainsi fondé sur leur organisation physiologique. Cette façon de concevoir l’être humain vient d’Hippocrate, de Claude Galien et est reprise par Ambroise Paré. Le tempérament est la conséquence de la proportion relative des humeurs :

outre quelqu'un qui néglige manifestement tout ce qui a trait au culte. Frère Jean est un « beau débiteur d'heures, beau débrideur de messes, beau décrotteur de vigiles » (p. 223). En somme, les offices de la journée ainsi que la messe, par leur caractère mécanique, rebutent le moine. Frère Jean serait « un vrai moine s'il en fut jamais depuis que le monde moinant moina de moinerie » (p. 223). A l'instar de Gargantua qui avant d'être éduqué révélait un nombre conséquent de défauts, Frère Jean possède