Pauvres Gens Et Misérables Peuples Insensés

Eléments pour la lecture analytique du texte de La Boétie Extrait du Discours de la servitude volontaire de « Pauvres gens misérables » à « fondre sous son poids et se rompre » Séquence : Images du prince et du pouvoir dans les écrits du XVIème au XVIIIème siècles Objets d'étude : L'argumentation : convaincre persuader et délibérer Mouvement littéraire et culturel Problématiques envisageables : 1-Quel type d'argumentation La Boétie privilégie-t-il dans cet extrait pour quel(s) effet(s)

bref élan de compassion (Pauvres gens misérables) La Boétie lâche sa colère : les peuples sont « insensés » et se résignent à leur propre esclavage, ils sont « opiniâtres à leur mal ». Le peuple n'est plus la victime bien connue, l'accumulation d'adjectifs négatifs tels que « insensés », « opiniâtres », « aveugles » (l. 1 et 2) le placent ainsi en coupable. L'auteur lui reproche aussi sa passivité, mise en évidence par la répétition du verbe laisser (l. 2 et 3). Le peuple constate son malheur et

Discours de la servitude volontaire – Etienne de la Boétie Pauvres gens misérables, peuples insensés, nations opiniâtres à votre mal et aveugles à votre bien ! Vous vous laissez enlever sous vos yeux le plus beau et le plus clair de votre revenu, vous laissez piller vos champs, voler et dépouiller vos maisons des vieux meubles de vos ancêtres ! Vous vivez de telle sorte que rien n’est plus à vous. Il semble que vous regarderiez désormais comme un grand bonheur qu’on vous laissât seulement

courte" d. Des antithèses peuple/Tyran : "vous semez vos champs, pour qu'il les dévaste" l21; "vous meublez et remplissez vos maison, pour finir à ses voleries" l 22; "vous élevez vos filles afin qu'il puisse assouvir sa luxure" l23;... e. La comparaison finale : le roi comparait à un colosse : "comme un grand colosse dont on dérobe la base" l34. La population fourni au tyran les moyens de la détruire. a. Les accumulations: "Pauvres gens et misérables, peuples insensés, nations opiniâtres" l1;

paradoxale, en rendant le peuple responsable de sa propre servitude. C’est selon ces deux axes que nous étudierons l’extrait, avant de tenter de répondre à la question suivante : s’agit-il d’un discours révolutionnaire ou l’amorce d’une réflexion humaniste portant sur la nature du pouvoir exercé par un monarque sur les peuples ? I. Un discours adressé au peuple, contre le monarque ? A première vue, on pourrait croire que ce texte est un discours exhortant le peuple à se soulever contre

paradoxale, en rendant le peuple responsable de sa propre servitude. C’est selon ces deux axes que nous étudierons l’extrait, avant de tenter de répondre à la question suivante : s’agit-il d’un discours révolutionnaire ou l’amorce d’une réflexion humaniste portant sur la nature du pouvoir exercé par un monarque sur les peuples ?     I.              Un discours adressé au peuple, contre le monarque ? A première vue, on pourrait croire que ce texte est un discours exhortant le peuple à se soulever contre

politique dans lequel l’autre dénonce les peuples asservis par une monarchie tyrannique. La Boétie a décidé d’écrire cet ouvrage suite aux horreurs et cruautés commises par les troupes royales à Bordeaux en 1548. Le texte étudié est un extrait qui dénonce la responsabilité de leur asservissement à un tyran. On peut alors se demander en quoi on peut parler d’un pamphlet dans ce discours. Pour répondre à cette question nous étudierons la condamnation des peuples sous la monarchie tyrannique et le discours

la misère dans son discours : paradoxalement il place en responsables les victimes de la misère. En effet, il attire l’attention de ses destinataires par une apostrophe qui dénonce dès le début du dialogue leur misère économique « Pauvres gens misérables, peuples insensés, … », ses questions de rhétorique : « comment a-t-il tant de mains pour vous frapper, s’il ne vous les emprunte ? » dissimulent des déclarations sur leur responsabilité aussi. Il fait appel aux émotions de ceux-ci : « vous élevez

volontaire du peuple au tyran et appelle à la révolte. Pamphlet ? Simple « manière d’exercitation » ? (Montaigne). Oeuvre qui aujourd’hui encore fait débat. LECTURE Problématiques possible : 1) En quoi cet extrait est-il un réquisitoire contre le peuple? 3) En quoi et comment ce texte est-il une satire du tyran ? 4) Comment ce texte appelle-t-il à la révolte ? 5) En quoi ce texte est-il un plaidoyer pour la liberté ? 6) En quoi ce texte illustre-t-il le titre ? Etc… Lecture linéairePauvres gens misérables

Sujet : A la manière de Boétie écrivez un discours sur la « servitude volontaire » d’aujourd’hui. Pauvres gens et misérables, peuples insensés envieux d’un rien et désireux d’avoir toujours plus de richesse. Dépendant de cet argent effréné et sous l’ivresse de cette société de consommation démesurée. Vous travaillez toujours plus, pour un meilleur niveau de vie et consommez de plus en plus. Vous soutenez cette idéologie alors qu’une grande partie de votre revenu sera destiné à enrichir l’état