Orphée et Eurydice

éprouvante ; on retrouve d’ailleurs dans ce conte toute l’esthétique quignardienne de la fouille, avec le tailleur qui doit rechercher le nom disparu, qui se rend dans « l’autre monde » pour retrouver Heidebic de Hel, tel Orphée qui descend aux enfers pour y reprendre Eurydice. D’ailleurs plus que retrouver le nom du seigneur c’est comme si Jeûne devait l’apprendre purement et simplement, car il n’y a que Colbrune qui l’ait jamais su : Colbrune jouerait donc, métaphoriquement, le rôle de la

l’Aède thrace descendit aux Enfers pour récupérer sa toute jeune épouse, Eurydice. De sa lyre enchanteresse, il endort le féroce Cerbère et les Erinyes, et parvient à convaincre Hadès de laisser repartir sa bien-aimée à condition qu’elle le suive mais qu’il ne se retournerait et ne lui parlerait jamais tant qu’ils ne seraient pas revenus dans le monde des hommes. Malheureusement, à quelques pas de la sortie des Inferni, Orphée se retourne et perd définitivement sa dulcinée. • Chez Virgile,

d’une telle raideur le grand cri nègre que les assises du monde en seront ébranlées». Ainsi , le retour au pays natal s'est accompli comme une descente orphique aux enfers de l'aliénation nègre. Mais le poète noir est un Orphée triomphant, qui ramène la négritude, son Eurydice, en toute lumière. Commentaire Cette méditation lyrique au langage flamboyant et incandescent, à la fois conquérant et destructeur, cette explosion volcanique de forces profondes longtemps contenues, est un texte fondateur

Quelques exemples de « couples mythiques » Orphée et d’Eurydice. Orphée, joueur de cithare talentueux, a épousé celle qu’il aimait, la nymphe Eurydice, qui meurt à la suite d’une morsure de serpent. Inconsolable, Orphée parvient à émouvoir les dieux des Enfers grâce à ses chants. Il obtient leur autorisation d’aller chercher Eurydice au royaume des morts, à la condition de ne pas se retourner pour la regarder avant la sortie à l’air libre. Mais Orphée s’avère incapable de tenir sa promesse et

rois fabuleux ou réels aux pauvres gens, en passant par les Cosaques Zaporogues, toujours avec la présence du « fatum » ; le premier à placer Apolinaire au rang des grands poètes par cette plainte passionnée sur la perte d’une nouvelle Eurydice par un nouvel Orphée. On ne cesse de s'émerveiller devant l'alliance apparemment naturelle de tant que qualités dans un seul poème. Apollinaire s’y est montré capable de s'adapter à une variété de tons et d'humeurs. Le texte est traversé d’un souffle assez

retrouver sa fiancée Eurydice et la ramener à la vie et au monde des vivants par le seul son de sa lyre( Apollinaire, par exemple, inventera l’expression de Cubisme Orphique pour définir les peintres cubistes dont il se sentait le plus proche ) . Selon Apollinaire, l' art , poétique pictural ou musical, assume une fonction magique : recomposer l’unité du réel que l’expérience de la vie, pour toutes sortes de raisons, menacent toujours de dislocation , de désunion, exactement comme Orphée tente de se « réunir »

sans rime, assez souple et assez heurtée pour s’adapter aux mouvements lyriques de l’âme (...)”. Tel serait en définitive le lyrisme : la convoitise d’un langage autre au sein de la langue même. III. L’EXPRESSION SUBJECTIVE Après avoir perdu Eurydice, Orphée erre à travers les campagnes en chantant sa douleur et sa solitude: “Je suis le ténébreux, le veuf, l’inconsolé” s’exclamera Nerval en se réappropriant cette image dans Les Chimères. (1853). Telle est sans doute la figure la plus fameuse du poète

un discours lyrique qui va se développer. c. Les signes du lyrisme : Le lyrisme est à l'origine un chant. Orphée en est la figure mythologique (mythologie grecque). Ses chants avaient la vertu d'émouvoir jusqu'à la nature (ils adoucissaient les bêtes féroces et donnaient vie aux rochers). Ils étaient l'expression d'une plainte profonde : abandon et perte de son aimée (Eurydice). Le lyrisme a toujours habité l'expression littéraire. Ce n'est que le XVIIIème siècle qui lui a donné peu d'importance

murènes » et « chansons pour les sirènes », ces enchanteresses de légende) et sur ses propres œuvres (« les complaintes de mes années », « la romance du mal-aimé ») qu’il y entremêle, chaque mention exprimant sa détresse. Le poète semble s’identifier à Orphée qui charma par ses chants les sirènes, sauvant ainsi des êtres humains. Mais son état d’esprit est plutôt une douleur masochiste, une protestation esquissée conte la cruauté des femmes qui, si elles sont des « reines », pures et protectrices, sont

qui devaient apporter une galette de miel afin de le calmer. Une fois dans les enfers, Cerbère empêchait formellement quiconque d’en sortir. En outre plusieurs personnalités aurait tenté d’amadouer le molosse afin d’avoir accès au monde des morts (Orphée, Thésée, Psyché etc.) Cerbère le chien à trois têtes   La laie de Crommyon   C’est une truie tueuse d’hommes, fille d’Echidna et de Typhon. Elle terroriserait les habitants de Crommyon en Corinthe, d’où son nom. On la connaît d’avantage par