Noeud De L Action Misanthrope

discontinue et problématique dès le départ, dès le télescopage entre l'histoire de "Combray" et celle d'"Un amour de Swann" dont les événements se passent avant, mais sont racontés après la première partie du Côté de chez Swann. L'esthétique proustienne, en action, tente de répondre à cette question, dès les oeuvres de jeunesse, Les Plaisirs et les Jours, Jean Santeuil, les traductions de Ruskin, les pastiches. Il s'agissait d'abord de l'invention d'un style poétique, qui doit beaucoup au romantisme, mais aussi

formules : l’obsessionnel « demande » de se faire demander – pour ensuite donner en recevant. Mais ce père lévistraussien ne cache pas ce que dévoile le rêve-clef, où la fille de Freud sert à soutenir la mort à travers le regard. Nous avons là le « nœud » par où la valeur phallique (la fille comme objet d’échange) véhicule, en même temps qu’elle cache, l’objet pulsionnel (le regard), lui-même inéchangeable, non partageable. Que dire du rapport entre le choix et la mort ? Le choix impossible chez l’obsessionnel

qui suppose l’apparition d’un deuxième personnage masculin. Les interprétations dramatiques depuis Renan reposent en effet toutes sur la distinction, dans les prises de paroles masculines, entre deux personnages masculins antagonistes. C’est là le nœud du drame qu’est, selon cette lecture du texte, le Cantique : le roi Salomon a enlevé la belle jeune femme à son amant le berger, pour la faire entrer en son harem, d’où son amant la délivre. La justification de cette trame dramatique et de cette redistribution