Malediction Des Atrides

cirque » du réseau SCÉRÉN en partenariat avec le Théâtre Dijon Bourgogne, centre dramatique national. Une collection coordonnée par le CRDP de l’académie de Paris. Avant de voir le spectacle : la représentation en appétit ! La réécriture du mythe des Atrides [page  2] Au Théâtre Dijon Bourgogne du 10 au 14 janvier 2012 Les Mouches de Jean-Paul Sartre Mise en scène d’Éric Ferrand © Vincent Arbelet, photo de répétiiton Édito Le théâtre de Jean-Paul Sartre n’a pas bonne presse. Qualifié de théâtre à

du bouc », chant choral en l’honneur du dieu et à l’animal sacrifié (vertu cathartique du bouc émissaire). A ce culte de Dionysos se sont greffés des récits populaires, des mythes connus, notamment l’histoire des deux grandes familles royales, les Atrides et les Labdacides. Du culturel sur du cultuel. L’originalité des tragédies grecques ne réside pas dans les sujets de ses fables, archiconnues de tous, mais dans la manière de transcrire théâtralement l’épopée d’origine à travers des personnes (les

ses tragédies, il met en scène l'histoire des grandes figures de la mythologie comme Prométhée, les Danaïdes dans les Suppliantes ou les deux grandes familles maudites : les Labdacides dans les Sept contre Thèbes et celle que nous intéresse, les Atrides dans l'Orestie. Il va avoir une influence considérable sur les auteurs tragiques grecs le suivant comme Sophocle ou Euripide. Contexte : L'Orestie a été représentée en 458 av JC, la 2e année de la 80e Olympiade, sous l'archontat de Philoclès

fait prendre conscience de la supercherie, mais recommande de ne pas la contester : mieux vaut l'ordre injuste que le chaos.               La menace du chaos existe en l'absence des lois. Dans l'Orestie, l'acquittement d'Oreste enlève la malédiction sur les Atrides, mais en choisissant le parti d'Oreste, Athéna a garanti le retour à l'ordre à Argos. Elle transforme les Erinyes en déesses bienveillantes. Athéna avait peur de la discorde (représentée dans la mythologie grecque par la divinité Eris, soit

cristallisent autour d'Hippolyte" écrivent Roger Mathé et Alain Crouprie.   [En fait, les héros de la tragédie racinienne, "des êtres passionnés et faibles" selon Ionesco, sont écrasés par le poids de la fatalité.]   III - LE POIDS DE LA FATALITE A La malédiction divine Les tragédies grecques de Racine, particulièrement, montrent l'homme face à son destin. Or, celui-ci est intimement lié avec les Dieux (bien qu'il ne soit pas présents sur scène comme Artémis et Aphrodite chez Euripide, par exemple), d'une

de Créon, v. 446 – 581. 3. MÉDÉE : a. extrait de Médée d’Euripide : affrontement de Médée et de Jason, scène finale. b. extraits de Médée de Sénèque : affrontement de Médée et de Jason, v. 431 – 578 Médée tue ses enfants, scène finale. 4. LES ATRIDES : extrait de Thyeste de Sénèque : affrontement de Thyeste et d’Atrée, v. 969 – 1112. 5. ÉLECTRE : a) extrait des Choéphores d’Eschyle : affrontement de Clytemnestre et d’Électre, v. 890 – 932. b) extraits d’Électre de Sophocle : affrontement de

les chevaux est un topos du châtiment divin, avec l’exemple d’Hippolyte dont les chevaux ont été effrayé par un monstre marin envoyé par Poséidon. Les Atrides sont maudits ce qui rend plausible, la fatalité qui s’acharnant sur l’un des derniers représentant de la race, d’autant qu’aux vers 504 à 515 Électre a fait remonter l’origine de la malédiction à la course entre Pélops et Oenomaos et au meurtre de Myrtilos, ce qui rappelle le motif de la course de char. Et nous verrons plus loin que cette mort

cristallisent autour d'Hippolyte" écrivent Roger Mathé et Alain Crouprie. [En fait, les héros de la tragédie racinienne, "des êtres passionnés et faibles" selon Ionesco, sont écrasés par le poids de la fatalité.] III - LE POIDS DE LA FATALITE : A La malédiction divine : Les tragédies grecques de Racine, particulièrement, montrent l'homme face à son destin. Or, celui-ci est intimement lié avec les Dieux (bien qu'il ne soit pas présent sur scène comme Artémis et Aphrodite chez Euripide, par exemple), d'une

par son fils Jupiter. Car les déesses de la vengeance, les Érynies, ne peuvent pas pardonner la monstruosité. La malédiction des Atrides est d'ailleurs la meilleure illustration de l'omophagie. Voulant se venger de son frère Thyeste qui avait séduit sa femme, Atrée l'invita à un repas où il lui servit à manger ses propres enfants. S'en étant rendu compte, Thyeste prononça une malédiction sur la famille de son frère. Celui-ci eut deux fils : Agamemnon et Mélénas. Le dernier épousa pour son malheur et

genres, en nous expliquant la dissimilitude entre un théâtre léger, une comédie par exemple, et un théâtre cherchant à déchiffrer le sens de la vie, la tragédie. Giraudoux veut nous exprimer le poids du destin. Il est figuré par la malédiction qui pèse sur la famille des Atrides. La fatalité, le “fatum”, la force supérieure qui détermine tout par avance est bien présente. Ainsi, Electre doit "se déclarer", mais également Egisthe, Agathe et Clytemnestre. Chaque personnage agit en fonction d’un rôle déterminé