Loi Du 16 24 Aout 1790

conflits     N° 00012   Publié au recueil Lebon   M. Mercier, rapporteur   M. David, commissaire du gouvernement       lecture du samedi 8 février 1873   REPUBLIQUE FRANCAISE   AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS       Vu l’exploit introductif d’instance, du 24 janvier 1872, par lequel Jean Y... a fait assigner, devant le tribunal civil de Bordeaux, l’Etat, en la personne du préfet de la Gironde, Adolphe Z..., Henri X..., Pierre Monet et Jean A..., employés à la manufacture des tabacs, à Bordeaux, pour, attendu

du 4 août 1789, les juridictions seigneuriales, la plupart des privilèges de juridiction, ainsi que la vénalité des charges. Les Parlements sont restés compétents jusqu’à un décret du 3 novembre 1789, pour assurer la transition avec la mise en place des nouvelles institutions. Car, à la suite de la nuit du 4 août 1789, une très importante loi des 16 et 14 août 1790 votée par l’Assemblée nationale constituante (composée des députés des Etats généraux depuis le 17 juin 1789 ; loi adoptée le 16 août

Tribunal des conflits statuant au contentieux N° 00012 Publié au Recueil Lebon M. Mercier, Rapporteur M. David, Commissaire du gouvernement Lecture du 8 février 1873 REPUBLIQUE FRANCAISE AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS Vu l’exploit introductif d’instance, du 24 janvier 1872, par lequel Jean Blanco a fait assigner, devant le tribunal civil de Bordeaux, l’Etat, en la personne du préfet de la Gironde, Adolphe Jean, Henri Bertrand, Pierre Monet et Jean Vignerie, employés à la manufacture des tabacs, à Bordeaux

l'unicité de la loi souveraine. Ce légalisme révolutionnaire enferme donc le pouvoir judiciaire dans un rôle d'application et de sauvegarde sans lui laisser d'autre alternative. La jurisprudence ne semblait donc plus être une source du droit. Pourtant la polémique fait surface avec le projet de code civil qui reconnait dans deux articles notamment que la loi peut être silencieuse, obscur ou insuffisante. Le livre V préliminaire est entièrement consacré à l'interprétation et l'application de la loi. Pour les

00012   Publié au recueil Lebon   M. Mercier, rapporteur   M. David, commissaire du gouvernement       lecture du samedi 8 février 1873   REPUBLIQUE FRANCAISE   AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS       Vu l’exploit introductif d’instance, du 24 janvier 1872, par lequel Jean Y... a fait assigner, devant le tribunal civil de Bordeaux, l’Etat, en la personne du préfet de la Gironde, Adolphe Z..., Henri X..., Pierre Monet et Jean A..., employés à la manufacture des tabacs, à Bordeaux, pour, attendu

B). LA SEPARATION DES POUVOIRS: LA REVOLUTION Un grand détour par la révolution. La révolution va en réalité marquer une grande rupture avec l’ancien régime mais aussi une grande continuité dans beaucoup de domaine. On connait la loi des 16 et 24 août 1790 : La loi dit de séparation des autorités. Son article 13 dispose « les fonctions judiciaires sont distinctes et demeureront toujours séparées des fonctions administratives. Les juges ne pourront, à peine de forfaiture, troubler, de quelque manière

I. Origine et raison d’être du principe de séparation des autorités Le principe de séparation des autorités (PSA) a été édicté par deux textes de l’époque révolutionnaire : - la loi des 16 et 24 août 1790 - le décret du 16 fructidor an III (équivalent à une loi) L’article 13 de la loi des 16 et 24 août dispose : « Les fonctions judiciaires sont distinctes et demeureront toujours séparée des fonctions administratives. Les juges ne pourront, à peine de forfaiture, troubler de quelque façon

une attribution conjointe et indivise de la souveraineté. Une harmonie sociale : le roi, le peuple et l’aristocratie. Cette théorie de la séparation devient sous la révolution un véritable dogme puisque l’article 16 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (26 aout 1789) le mentionne clairement : « Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée n’a pas de constitution ». !7 Montesquieu étant très fier de sa noblesse

conflits statuant au contentieux N° 00012 Publié au Recueil Lebon M. Mercier, Rapporteur M. David, Commissaire du gouvernement Lecture du 8 février 1873 REPUBLIQUE FRANCAISE AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS Vu l’exploit introductif d’instance, du 24 janvier 1872, par lequel Jean Blanco a fait assigner, devant le tribunal civil de Bordeaux, l’Etat, en la personne du préfet de la Gironde, Adolphe Jean, Henri Bertrand, Pierre Monet et Jean Vignerie, employés à la manufacture des tabacs, à Bordeaux

La distinction entre Droit privé et Droit public : La distinction entre Droit privé et Droit public est ancienne, c’est la loi des 16 et 24 août 1790 qui pose le fondement de la dualité des ordres de juridiction et qui crée donc la séparation entre Droit privée et Droit public. C’est donc à partir de ce moment que le Droit public fut défini comme une division du Droit qui régit les relations entre l’état et les collectivités publiques avec les particuliers. Contrairement au Droit privé qui régit