Les Corbeaux Nelligan

soudain se dessine dans l’ombre Un farouche troupeau de grands loups affamés ; Ils bondissent, essaims de fauves multitudes, Et la brutale horreur de leurs yeux enflammés, Allume de points d’or les blanches solitudes. Émile Nelligan (1879 - 1941) Émile Nelligan (24 décembre 1879 à Montréal - 18 novembre 1941 à Montréal) est un poète québécois (canadien). Disciple du symbolisme, il a été profondément influencé par Octave Crémazie, Louis-Honoré Fréchette, Charles Baudelaire, Paul Verlaine,

bien la pensée de ce siècle. Le poète est alors désespéré de la faiblesse de l’humain face à la puissance de la nature qui est immortel. Ce thème se retrouve chez d’autres poètes comme chez Baudelaire dans le poème « l’Horloge » ou chez Nelligan dans « Les corbeaux » au début du XXème siècle. Le siècle est alors marqué par un grand désespoir de poète face à la mort. Mais au XXème siècle une nouvelle vision de la mort est apportée par la poésie. En effet si elle est toujours présente dans les poèmes

Émile Nelligan Poésies complètes 1896-1899 BeQ Émile Nelligan Poésies complètes 1896-1899 La Bibliothèque électronique du Québec Collection Littérature québécoise Volume 43 : version 2.01 2 Aussi, à la Bibliothèque : Louis Dantin : Nelligan et son œuvre. Édition de référence : Fidès, Coll. du Nénuphar. 3 L’âme du poète 4 Clair de lune intellectuel Ma pensée est couleur de lumières lointaines, Du fond de quelque crypte aux vagues profondeurs. Elle a l’éclat parfois des subtiles verdeurs

a lu un livre défendu. 1892-1896 – Emploi de commis à Montréal. En même temps il suit, le soir, des cours de droit. 1895 – En avril, il publie quelques récits dans le Samedi. Il fréquente certains membres de L’École littéraire de Montréal (Gill, Nelligan, Jean Charbonneau, Louvigny de Montigny...) Il participera d’ailleurs à la première réunion de cette école, en novembre 1895 ; mais il ne se liera pas au groupe, le quittant très vite, pour n’en revenir qu’en 1909. Il se lie d’amitié avec des écrivains

narrative line and showed more individualized characters reacting to an evolving situation. It is the remorselessness of the ‘crows’ of the title (the partners of a dead husband who cheat his widow and daughters of their inheritance) which, in Les Corbeaux (1872–6; perf. 1882), gave a familiar situation a deeper and more sombre twist. Like La Parisienne (1885), which exposed the emptiness of adultery, it rejected the social and moral conventions and established a new tone of savage irony. Becque revealed