Les Ames Grises

vert. De plus, le ciel voilé et gris semble écraser les navigateurs. Une impression d’enfoncement est créé avec différents plans se superposant : la barque au premier plan, la mer agitée au second et enfin le ciel à l’arrière-plan. Cette perspective, ajoutée à une ligne de fuite qui est la ligne d’horizon où se réunissent ciel et mer, donne une véritable impression de profondeur et d’immensité à la scène. Ce sentiment d’infinité rend encore plus misérable les âmes vagabondes livrées au courroux de

personnage, n’est plus une histoire qu’on raconte, il devient vérité. Pour contraindre le lecteur à s’attacher à l’œuvre, le romancier cherche souvent à produire cette illusion, elle est plus ou moins forte, selon le genre de l’œuvre. Dans les Âmes grises, les quelques lignes de Philippe Claudel suffisent à nous entraîner dans l’intrigue, il commence judicieusement par son narrateur qui s’exprime ainsi : « Je les sais parce qu’ils me sont familiers comme le soir qui tombe et le jour qui se lève

pourtant la « véritable mort d’un homme, sauvagement exécuté, comme un animal aux yeux du monde, dans des conditions de tortures abjectes ». On nous parle de jouissance et même d’amusement. Certains confessent leur indifférence et disent que les « âmes sensibles » doivent s’abstenir… Ce n’est pourtant pas un concours de sensibilité, certaines images devraient être bannies. D’après Diderot, « il est beaucoup plus facile de revenir à la barbarie que pour un peuple barbare d’avancer vers la civilisation »

OUBLIÉES | C'est l'extase langoureuse Le vent dans la plaine  Suspend son haleine.  (Favart) C'est l'extase langoureuse,  C'est la fatigue amoureuse,  C'est tous les frissons des bois  Parmi l'étreinte des brises,  C'est, vers les ramures grises,  Le choeur des petites voix. O le frêle et frais murmure!  Cela gazouille et susurre,  Cela ressemble au cri doux  Que l'herbe agitée expire...  Tu dirais, sous l'eau qui vire,  Le roulis sourd des cailloux. Cette âme qui se lamente  En

est impossible de caractériser cette relation à ce stade, puisqu’il doit y avoir réciprocité pour ce qui a trait au désir sexuel. Il est à noter que deux individus peuvent être FuckFriend la nuit et ami le jour à condition qu’il n’y ait pas de zones grises. La séparation des besoins sexuels est émotionnelle est la principale caractéristique de ce stade. Ainsi, les amis pourraient théoriquement arrêter d’avoir des relations sexuelles ensemble sans que leur relation d’amitié en soit affectée. En pratique

ses rencontre, ainsi est ce peut être pour cela que Salomon parait si jeune. Valentin fait preuve d’une grande technique dans la peinture des corps : les chairs, associée toujours à ce fond brun, s'ombrent du réseau arachnéen (délicat, fin, léger) gris bleuté si typique de Valentin. Les muscles du soldat sont longs et soulignés par une touche régulière, les mains sont charnues (on a d’ailleurs dit qu’il avait pris cela de Guido Reni) et aucune forme n’est laissée au hasard. Valentin a apprit

Le crépuscule ami s'endort dans la vallée, Sur l'herbe d'émeraude et sur l'or du gazon, Sous les timides joncs de la source isolée Et sous le bois rêveur qui tremble à l'horizon, Se balance en fuyant dans les grappes sauvages, Jette son manteau gris sur le bord des rivages, Et des fleurs de la nuit entrouvre la prison. Il est sur ma montagne une épaisse bruyère Où les pas du chasseur ont peine à se plonger, Qui plus haut que nos fronts lève sa tête altière, Et garde dans la nuit le pâtre

Librement adapté du conte de Gustave Flaubert SOMMAIRE Introduction Construction d’un horizon d’attente Les étapes d’une vie Dire et montrer les passages du temps Un portrait double : La servante - La maîtresse «Je veux apitoyer, faire pleurer les âmes sensibles» De la «femme en bois» à la femme de désir Le monde selon Félicité Un cœur saint Questions d’esthétique Un cœur simple aujourd’hui Introduction : le cadre pédagogique Le texte : Un Cœur simple est un récit court du XIXe siècle, que le titre

comme dans un univers morne et puissant à la fois. La petite chartreuse ne fait pas sourire, elle se lit dans le silence complet, dans une extrême solitude ou encore noyé dans une foule opaque et nécessite un abandon de soi au profit de ces trois âmes grises. Ce roman est touchant, très triste et très beau. Pierre Péju signe comme à son habitude une œuvre profonde, complexe et dont la résonance nous apprend à franchir les transparences de la vie pour en saisir l’essence…

L’Assommoir, 1877 (photocopie) Louis-Ferdinand CELINE, Voyage au bout de la nuit, 1932 (photocopie) Corpus EAF sur les débuts de roman : La Vie de Marianne de MARIVAUX (1742), Les Gommes de ROBBE-GRILLET (1953), L'Immortalité de KUNDERA (1990), Les Ames grises de CLAUDEL (2003) | Nathalie SARRAUTE, L'Ere du soupçon, 1956 (manuel page 315) Alain ROBBE-GRILLET Pour un Nouveau Roman (photocopie) | Activités complémentaires Recherches documentaires et exposés sur le genre romanesque et ses