Le Loup Attendri

massif, d’un noir de charbon, ses narines papillonnent, cadençant les spasmes qui se sont déclenchés sur ses pommettes. — Tu dois te demander quel genre d’énergumène je suis, pas suffisamment primate pour être domestiqué ni assez humain pour être attendri. — Je ne comprends pas ce que vous insinuez. Sa main s’abat sur ma joue, si fort que mon crâne rebondit sur la roche. Dans un sursaut d’orgueil et de révolte, je me redresse pour l’affronter. Nos souffles se 124/689 heurtent. Il lève le bras.

me répugnait. Je ne voulais pas voir son visage et je ne voulais plus qu’il me touche. Ma mère avait raison : les hommes sont l’incarnation du mal. Pourquoi n’était-elle pas là pour l’empêcher de me faire du mal ? Je me retrouvais seule en face d’un loup affamé. Il me demanda de me déshabiller, ce que je refusai. Il me poussa sur le lit et commença à me déshabiller de force. « Crie si tu veux, nous sommes seuls dans cette maison. Il n’y a personne à part toi et moi. Plus tu cries, ma jolie, plus tu

été avec nous, monsieur, vous auriez vu tous ces sales moricauds filer comme des lièvres, dès que nous paraissions... Et à Sébastopol, monsieur, fichtre ! On ne peut pas dire que ç'a été commode. Des tempêtes à vous déraciner les cheveux, un froid de loup, toujours des alertes, puis ces sauvages qui, à la fin, ont tout fait sauter ! N'empêche pas que nous les avons fait sauter eux−mêmes, oh ! En musique et dans la grande poêle à frire !... Et à Solférino, vous n'y étiez pas, monsieur, alors pourquoi

de mur couvert de gravures, comme celles qu'elle avait vues le premier jour. • D'autres déesses ? demanda-t-elle à son amie. • Oui. Celle-ci, c'est Perséphone, fille de la déesse des moissons, répondit Diana d'une voix lasse, avec un sourire attendri pour la gravure. Elle représentait une rieuse jeune fille élancée qui cueillait une brassée de fleurs, sur fond de décor printanier. Son visage rayonnait de jeunesse et de joie de vivre. • Et celle-là ? • Athéna, déesse de la sagesse. Comme Artémis

Jeanne, sont des années d’angoisse et de maladie. La religion érotique est ébranlée, l’idole s’effrite. Révélateur est le passage des Fusées où Baudelaire se met à pleurer : « [...] ému au contact de ces voluptés qui ressemblaient à des souvenirs, attendri par la pensée d’un passé mal rempli, de tant de fautes, de tant de querelles, de tant de choses à se cacher réciproquement, [...]. »[57]  Il est incontestable qu’à travers les « querelles » et « fautes » qu’évoquent ces lignes, le poète pense à

Ferraillon, à l’apparition de Poche. - Ah ! bien, quand on parle du loup !... Qu’estce qu’il y a, Poche ? Poche, esquissant le salut militaire, la voix bien traînée. - Une dépêche, chef ! Ferraillon, l’imitant tout en allant à lui. - "Une dépêche, chef !" Allons, donne !... (Prenant en passant la dépêche de la main de Poche tout en allant à sa femme.) Merci. (Voyant Poche qui est descendu un peu à gauche et le contemple d’un air béat et attendri.) Mon Dieu ! qu’il est laid, cet animal-là ! (A Poche qui sourit

inconformiste. - L’absence d’horizon temporel : le dyssocial en effet refuse de contrôler ses désirs, pour lui « survivre est toujours une urgence » selon Mucchelli. - Le ressentiment contre la société : le dyssocial est convaincu que « l’homme est un loup pour l’homme », il est animé, pétrit d’un vif sentiment d’injustice subie. - La dissociation du « moi » : c’est une dimension médiatrice. Deux aspects : o Le « moi » intime o Le « moi » social Ces deux aspects se forment normalement en même temps

siffla le fils de Leomphe entre ses dents. — Mais je ne vous accuse de rien. — Alors pourquoi m’empêchez-vous de poursuivre ma route ? Ses longs cheveux noirs mouillés, plaqués sur sa tête, et ses yeux très pâles le faisaient ressembler à un loup courroucé. — Je veux seulement savoir qui vous êtes. — Je ne suis personne, alors ne perdez pas votre temps, Chevalier. Farrell contourna Santo et ses Écuyers et avança de quelques pas dans le sous-bois. Curieusement, il sembla percevoir l’examen

c’est là qu’en souvenir de tant d’infortunes, il a voulu qu’on le déposât dans le sein d’un éternel oubli. » Se tournant alors vers don Quichotte et les voyageurs, il continua de la sorte : « Ce corps, seigneurs, que vous regardez avec des yeux attendris, fut le dépositaire d’une âme en qui le ciel avait mis une grande partie de ses plus riches dons. C’est le corps de Chrysostome, qui fut unique pour l’esprit et pour la courtoisie, extrême pour la grâce et la noblesse, phénix en amitié, généreux

profondément ébranlé. — Très bien, dit-il finalement, marché conclu. À présent, viens ! — Où allons-nous ? 344/649 — Retrouver ces individus sans aveu. À commencer par le sieur Petrus Christus. — Mais c’est de la folie ! Autant se jeter dans la gueule du loup. Cette fois, Idelsbad ne se contint plus. Il rugit : — Tu vas arrêter de me contredire ! Tu m’as demandé de te protéger. Je me suis engagé à le faire. Mais ce sera à ma manière. À partir de maintenant tu vas m’emboîter le pas et m’obéir au doigt et