Le Bataillon du ciel

Ce poème appartient à une forme fixe. Les vers 1, 3, 5, 7, sont féminines (Tan/dis /que/ les /cra/chats/ rou/ges/ de /la /mi/trai/lle/). Les vers 2, 4, 6, 8, 9, 10, 11, 12, 13, et 14, sont masculines (Sif/flent /tout /le/ jour /par/ l'in/fi/ni/ du/ ciel/ bleu/). Ce sont des alexandrins (12 pieds) On n’observe qu’une rime riche (damassées, ramassée) des rimes suffisantes (mitraille, raille) et des pauvres comme (bleu, feu, d’or et s’endort,..) Les rimes sont disposées en ABAB (croisées) dans les

Rutebeuf, né vers 1230 et mort vers 1285. Rutebeuf Tandis que les crachats rouges de la mitraille Sifflent tout le jour par l'infini du ciel bleu ; Qu'écarlates ou verts, près du Roi qui les raille, Croulent les bataillons en masse dans le feu ; Tandis qu'une folie épouvantable broie Et fait de cent milliers d'hommes un tas fumant ; - Pauvres morts ! dans l'été, dans l'herbe, dans ta joie, Nature ! ô toi qui fis ces hommes saintement

dans le Musée Heeresgeschichtliches, a Vienne. 2) Le sujet On peut penser que ses soldats sont les « sans nom », car ils sont tous pareils, ils ont perdu toute leur individualité, il n’y a aucun qui se distingue du reste, et ils intègrent le bataillon qui allait se battre. Une fois qu’ils vont dans la guerre, ils laissent leur vie arriere, et partent pour tuer ou pour se faire tuer. D’autre part, on pourrait aussi supposer que « Namenlosen » est un hommage à tous les hommes qui vont dans le

monde. * Le poème « Le Mal » d’ Arthur Rimbaud donne ici au Mal deux visages : la guerre, et la religion : Le Mal Tandis que les crachats rouges de la mitraille Sifflent tout le jour par l'infini du ciel bleu ; Qu'écarlates ou verts, près du Roi qui les raille, Croulent les bataillons en masse dans le feu ; Tandis qu'une folie épouvantable broie Et fait de cent milliers d'hommes un tas fumant ; - Pauvres morts ! dans l'été, dans l'herbe, dans ta joie, Nature ! ô toi qui fis ces hommes

cette pourriture, Comme afin de la cuire à point, Et de rendre au centuple à la grande Nature Tout ce qu'ensemble elle avait joint; Et le ciel regardait la carcasse superbe Comme une fleur s'épanouir. La puanteur était si forte, que sur l'herbe Vous crûtes vous évanouir. Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride, D'où sortaient de noirs bataillons De larves, qui coulaient comme un épais liquide Le long de ces vivants haillons. Tout cela descendait, montait comme une vague Ou s'élançait

décomposition « en pétillant, vivait en se multipliant » (paradoxe de la vie qui naît de la mort, effet presque surnaturel, renforcé par « étrange musique »), «vivants haillons » - réorganisation de la vie à partir de la matière de la mort « noirs bataillons ». B) le choc des oppositions - rimes antisémantiques (le rapprochement sonore crée un contraste sémantique) : « beau matin d’été si doux » / “cailloux”, « charogne infâme » / «mon âme» contraste sémantique car il y a opposition entre le Beau

cette pourriture, Comme afin de la cuire à point, Et de rendre au centuple à la grande Nature Tout ce qu'ensemble elle avait joint; Et le ciel regardait la carcasse superbe Comme une fleur s'épanouir. La puanteur était si forte, que sur l'herbe Vous crûtes vous évanouir. Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride, D'où sortaient de noirs bataillons De larves, qui coulaient comme un épais liquide Le long de ces vivants haillons. Tout cela descendait, montait comme une vague, Ou s'élançait

qui le met en péril Aux deux dernières strophes, le poète célèbre une expérience de l’infini à travers une incantation amoureuse EXPLICATION LINEAIRE REDIRE LE TITRE DE L’AXE !! I - L'éloge d'une beauté envoûtante entre le bien et le mal Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l’abîme, O Beauté ? Ton regard, infernal et divin, Verse confusément le bienfait et le crime, Et l’on peut pour cela te comparer au vin. → La première strophe interroge les origines morales de la Beauté. La phrases interrogative

bleu » : cresson vert mais dans l’eau = bleu V6 : marque détente à priori (ex : frais, baignant, bleu) mais la position du soldat indique qu’il y a un problème. Termes poétiques : La nature, l’herbe forment son lit définitif = de mort. « la nue » : le ciel « Pâle » ≠ « vert » « l’onde » : l’eau  aggravation au fur et à mesure de la situation du soldat. « la mie » : l’amoureuse « pleuvoir » : concerne la pluie « lumière pleut » : oxymore A une syllabe près « pleure » : la lumière pleure  la nature pleure

prétexte pour peindre en grisaille. La pétrification exerce toujours ses effets globalement. Il ne s'agit pas d'un sort jeté à quelque créature ou objet individuel: le monde entier est changé en pierre, y compris le ciel...y compris, dans Le chateau hanté, la foudre qui zèbre le ciel. Beaucoup de ces tableaux son splendides et semblent peints con amore. La tendresse mise dans leur exécution pourrait expliquer l'impression de tendresse qui émane justement des images. Les hommes changés en pierre ont