La Meditation Nietzsche

cet ami : on peut dire que les Essais sont « le tombeau de La Boétie » : c’est l’œuvre d’un homme triste : c’est un auteur en quelque sorte tragique au sens où il n ‘escamote pas au réel ce qu’il y a de tragique et d’inacceptable. De même pour Nietzsche qui est un auteur tragique : pour lui il faut prendre le réel tel qu’il est, même si celui-ci est monstrueux, inacceptable : on n’a pas le choix. Les Essais sont le contraire d’un système philosophique ordonné tel que celui de Descartes, de

réflexion philosophique retarde : elle diffère le moment d'agir ; elle retarde le moment de s'exercer jusqu'à ce que puisse régner la raison maîtresse. Le philosophe en méditation de REMBRANDT est un austère vieillard. DESCARTES attend sa quarantième année pour publier le Discours de la méthode et le début de la Première Méditation éclaire par d'autres raisons que la prudence ce choix. L'âge a ses contraintes qui ne favorisent pas toujours une réflexion sereine : les passions, les ambitions entravent

« connaissances rationnelles », tout homme étant doué de raison, il est important de ne pas se référer à l’autorité d’autrui mais d’utiliser sa propre raison. Prenons pour exemple la philosophie et plus précisément la philosophie cartésienne. Dans la II Méditation Métaphysique, Descartes énonce le cogito ergo sum (je pense donc je suis), nous ne devons pas croire et prendre pour vérité le cogito car il a été énoncé par Descartes, grand philosophe et mathématicien, mais parce qu’il fait preuve d’une rigueur

Moi, signifierait donc cette capacité de se dire comme sujet individuel et réel, supposé à la base de toute pensée, face auquel le contenu de sa pensée, le monde extérieur, constituent un objet. C’est Descartes dans les Méditations métaphysiques qui est le premier à poser la certitude de l’existence d’un sujet, la certitude du moi. Descartes ne se livre pas à l’introspection afin de mieux se connaître ou de définir le moi au cours d’une recherche psychologique

en s'incarnant dans le corps que l'âme oublie la connaissance des idées acquise dans un autre monde. C'est donc en se délivrant du corps que l'âme retrouvera pleinement son pouvoir de connaissance. Ce mépris classique du corps sera interprété par Nietzsche comme un mépris de la vie. Plus généralement, la philosophie est accès à l'intelligible et donc refus du sensible.  Philosopher, c'est apprendre à mourir au sensible (Phédon) Que nul n'entre ici s'il n'est géomètre ! Platon avait fait graver

l’autonomie de la conscience, dénonçant son impuissance ou contestant même son existence. Œuvres Descartes, Méditations métaphysiques, Principes de philosophie ; Freud, Malaise dans la civilisation ; Hegel, Phénoménologie de l’esprit ; Husserl, Méditations cartésiennes, Kant, Critique de la raison pure, Critique de la raison pratique ; Locke, Essai sur l’entendement humain ; Nietzsche, Par-delà bien et mal ; Rousseau, Émile ou de l’éducation ; Sartre : l’être et le néant – essai d’ontologie phénoménologique

au XXème siècle. Cette crise ouvre la voie au nihilisme : plus rien n'est totalement fondé, en particulier la notion de sujet. La notion même de monde devient problématique, parce que menacée elle aussi par le nihilisme. Dans les année 1880, Nietzsche est un précurseur de la caractérisation (et de la critique) du nihilisme : « Ce que je raconte est l'histoire des deux siècles prochains. Je décris ce qui vient, ce qui ne peut plus venir d'une autre manière : l'avènement du nihilisme. Cette

anthropologie philosophique possible, celle qui (se) pose la question : «qu’est-ce que l’homme ?» On retrouve en effet cette préoccupation anthropologique chez Descartes, lorsque, après avoir établi l’existence du cogito, il se demande dans la Seconde Méditation : «mais qu’est-ce donc que je suis ?» Et il répond aussitôt : «Une chose qui pense. Qu’est-ce qu’une chose qui pense ? C’est-à-dire une chose qui doute, qui conçoit, qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi, et qui sent

siècle. Il est reconnu, entres autres, pour son Discours de la méthode (1637) et pour ses Méditations métaphysiques(1641). C’est dans cette dernière œuvre que Descartes mentionne pour la première fois l’être humain comme étant une séparation de corps et d’âme. C’est ce qui nous amène à se poser la question suivante : l’homme pense-t-il avec son âme? Selon Descartes, c’est l’âme qui pense, mais selon Nietzsche, il n’y a pas existence de cette âme. Pour ma part, c’est cette âme qui permet à l’homme

L'homme est un chantier. Tout reste à construire, à créer, à édifier. Mais pas n'importe comment : il existe un Architecte suprême qui indique la voie, celle de l'harmonie universelle ou, encore, de la beauté, de la sagesse et de la force créatrices … Nietzsche dirait peut-être : de la Volonté de Puissance", Bergson : "de l'Elan Vital", Teilhard de Chardin : "du point Omega". Cette voie est un mystère … Il faut donc sortir de son état natif d'homme aveugle et aller à la rencontre de la Lumière qui éclairera