La Domination Masculine Françoise Héritier

socialement rattachées au masculin et au féminin (Bourdieu, 1998 ; Héritier, 1996). Ces significations participent de l’organisation de la vie sociale. Dans cette optique, le genre constitue bien un principe structurant d’organisation de la société (Hess et Ferree, 1987), indépendamment même de la question de la place des femmes et des hommes. 1 Signe des incertitudes sur l’usage du terme, la plupart des manuels récents sur la question en France ont choisi le titre « Masculin-féminin » plutôt que

L'oppression des femmes et la lutte pour leur émancipation Avertissement Nous utiliserons comme synonymes, les termes domination et oppression, subordination, quelles que soient les nuances introduites par certaines féministes entre ces notions. Nous parlerons aussi bien de la "libération" des femmes que de leur "émancipation". Littéralement, s'émanciper, c'est prendre en mains sa vie. C'est un très beau terme, même s'il peut sembler un peu désuet à certain-e-s. On parlait effectivement au XIXe

deux sexes était impensable même qu’aujourd’hui, elle n’existe toujours pas. Depuis le début des temps, le masculin était symbole de force et de courage tandis que la féminité incarnait une douceur et une dominée. Patric Jean, un cinéaste belge, c’est grandement intéressés aux rapports de domination des hommes envers les femmes qu’en 2009, il produit un documentaire nommé La domination masculine. L’auteur explique que le documentaire est un travail sur lui-même doublé d’une réflexion politique puisqu’à

car une fille pourrait manifester les mêmes caractéristiques qu'un garçon si elle était élevée de la même manière. On éduque la fille dans le but qu'elle s'intègre dans le monde féminin alors qu'on éduque le garçon dans le respect de la virilité masculine. C'est en dénonçant cet asservissement, ce déterminisme, que l'auteur contribue à la libération de la femme puisque si cette dernière prend conscience de sa situation, elle peut la renverser. Alice Schwarzer, célèbre féministe allemande, explique

le propre de la femme, afin qu'il nourrisse enfin la culture et la société dans son ensemble, influence et civilise le comportement des hommes ? (Différentialisme) Ou bien cette prétendue nature féminine n'est-elle que le sous-produit de la domination masculine ? C'est là la problématique essentielle que le féminisme contemporain se doit de résoudre, en pratique comme en théorie. La lutte des sexes ? Malgré le radicalisme sectaire qu'on leur prête, les féministes post-soixante-huitardes n'ont pas

entre tout cela est la mise en place progressive du langage de la domination qui passe par le déni, le mépris, le dénigrement, l'abaissement [..l. Ces règles du jeu ont été adoptées au fil des siècles et des millénaires pour fonder tous les autres systèmes de domination. Dans cet extrait provenant d’une revue psychologique « La valence différentielle des sexes, création de l’esprit humain archaïque » écrite par Françoise Héritier et Pascale Molinier en 2014 montre que depuis toujours, les hommes

comprendre l’ensemble de la société. (LE DEDANS) Durkheim lui étudie plus L’EXTERIEUR mais on ne peut pas comprendre une société si on ne comprend pas sa langue, si on ne comprend pas chacun des hommes... Analyse du mode de production capitaliste : - Domination de la classe bourgeoise - Exploitation du prolétariat (système de la plus-value) - Alimentation - La loi de la bipolarisation - La vision marxiste de l’Etat 2.3 La révolution intellectuelle Les apports des philosophes des Lumières (18e s.)

identités sexuées A- Une intériorisation des rôles Cette identité sexuée est une donnée sociale, celle-ci ayant trait aux comportements, pratiques, rôles attribués aux personnes selon leur sexe, à une époque et dans une culture donnée. Les identités masculines et féminines, dans leurs définitions, dans leur reproduction quotidienne, dans leur image légitime et dans leur conduite illégitime sont également réglées par un sens commun d’une force de cadrage des pensées généralement inaperçues. En effet, on

différencie. La différence entre les hommes et les femmes existe donc depuis toujours, mais on ne peut nier les inégalités plus ou moins fortes, visibles, accrues et présentes au sein de nos sociétés entre les deux sexes. On parle alors des genres masculins et féminins qui sont des constructions artificielles, naturalisées par l’ordre social, permettant du même coup de justifier les inégalités existantes dans nos sociétés. En effet dès le plus âge, nous sommes culturellement et socialement déterminés

que les sociétés humaines ou groupes sociaux construisent des manières particulières d’être homme ou femme. Identité sexuée ~ identité de genre : degré d’adhésion à des normes de masculinité ou de féminité. 2. La construction sociale du masculin ou du féminin a) Approche sociologique des catégories sexuées 1) Les travaux féministes (menés par des femmes) Simone de Beauvoir (le 2ème sexe, 1949) : on ne naît pas femme, on le devient. C’est la