La Chair et le Diable

peintre Guillot représentait un abbé assis et lisant. Rien ne manquait à son costume. De loin, on le prenait pour un personnage ; de près, on voyait que c’était un plâtre.   La toux d’un promeneur dissipa l’essaim de mes rêves. C’était un pauvre diable dont l’extérieur n’annonçait que misères et souffrances. J’avais déjà remarqué, dans le même jardin, sa redingote râpée qui se boutonnait jusqu’au menton, son feutre déformé que jamais brosse n’avait brossé, ses cheveux longs comme un saule, et peignés

l'une des nombreuses conquêtes du Duc. Acte II scène 3 : La Marquise est désespéré de voir qu'elle aussi n'est au fond qu'une des conquête d'Alexandre de Médicis et que nombreuses sont les familles à Florence qui ont été victimes de cette soif de chair du Duc : « Que tu es belle, Florence, mais que tu es triste ! Il y a là plus d'une maison où Alexandre est entré la nuit, couvert de son manteau » Scène dont on est témoin dès la première scène de la pièce quand le Duc va rejoindre Gabrielle, une

remplir sa caisse. Enflant la voix, il offrait à tout venant ses indulgences, et savait mieux qu'aucun marchand de foire faire valoir sa marchandise. Quand la croix avait été dressée et que les armes du Pape y étaient suspendues, Tetzel montait en chaire, et d'un ton assuré il se mettait à exalter la valeur des indulgences, en présence de la foule que la cérémonie avait attirée dans le lieu saint. Le peuple crédule écoutait, et ouvrait de grands yeux à l'ouïe des vertus admirables qu'il annonçait

Sorrente, où une tempête l’oblige à débarquer, il obtient de l’évêque du lieu l’autorisation d’exhiber ses fausses reliques et de prêcher au peuple dans la cathédrale. Après avoir fait signe à son compère, Frère Girolamo entre donc à l’église, monte en chaire et y débite son sermon. « Or, tandis qu’il narrait les vertus du saint, dit Massuccio, voici que d’un coin de l’église Frère Mariano da Saona, s’étant avec difficulté fait jour au travers de la foule, s’avance en criant vers le frère Girolamo

à coté d'elle, la regarde et l'accompagne dans son destin. Elle est sa voix dans la nuit océane « On m'avait dit... I was told.... » La Jeune Fille commence à se déshabiller, elle détache les pièces d'étoffe comme on arracherait des lambeaux de chair. Plus ils tombent, plus elle disparaît dans le noir. Elle commence à effacer ce qui reste de son corps, ses bras notamment, comme si elle s'appliquait à effacer toute trace de son existence. Il ne reste bientôt que son visage blafard, suspendu dans

servant à la pendaison. Paladins : Chevalier du moyen âge en quête de causes justes. Paladins du diable : Chevalier défendant des causes injustes, diaboliques. Belzébuth : Dieu philistin dans le nouveau testament, c'est à dire le diable. Pantin : Personnes influençable et versatile. Rimbaud prend le thème de la justice cruelle et inverses les rôles, les pendues sont ici les paladins. Sous le diable Belzébuth qui maltraite les pendues au début du poème se cache la volonté de notre poète de perturber

époque avec notre civilisation, avec l’étendue de science et le degré de philosophie où l’on croit parvenu le génie humain, des écoles où l’on apprend à tuer, à tuer de très loin, avec perfection, beaucoup de monde en même temps, à tuer de pauvres diables d’hommes innocents, chargés de famille et sans casier judiciaire. [...]. N’aurait-on pas honni tout autre que Victor Hugo qui eût jeté ce grand cri de délivrance et de vérité ? « Aujourd’hui la force s’appelle la violence et commence à être jugée

« mâche on ne sait quoi dans l'ombre ». Le champ lexical du vivant l'anime d'une folie meurtrière inouïe, v.23 « qui prend l'âge tendre en sa serre ». C'est l'incarnation du Diable (référence à l'Enfer v.9) «  dont le souffle étouffant ( …) tue », v.18 et 19. La meule ainsi personnifiée prend l'allure d'un ogre avide de chair fraîche. Le champ lexical de l'humain et de la machine s'affronte pour évoquer un monde où les valeurs sont inversées. Les antithèses marquent bien ce revirement de

— L’essor une fois donné, bien ou mal, il n’importe, les esprits s’échappent avec précipitation ; et si l’impulsion se répète, la route qu’ils se fraient, vous le savez, mesdames, devient aussi unie, aussi douce que l’allée d’un beau jardin. — Le diable, avec toute sa puissance, ne pourroit pas les en détourner, quand une fois ils s’y sont habitués. « Mon ami, dit ma mère, n’auriez-vous point par hasard oublié de monter la pendule ? — Bon Dieu ! s’écria mon père, qui eut soin en même-temps de modérer

s'introduit dans le dortoir des garçons à la faveur de la nuit, fait craindre le pire à Jean Le Maigre : il croit qu'il s'agit du Diable. « Il [le Diable] entrait par la fenêtre du dortoir, émergeant de la lumière de la lune, avec sa robe noire, son chapeau de fourrure sur le front, ses souliers boueux à la main. [2] » Déjà, le fait d'associer la robe noire d'un homme de Dieu au Diable dénote une certaine ironie. Par ailleurs, les gros souliers sales du frère Théodule sont évoqués à plusieurs reprises au