La Bataille D Hernani Theophile Gautier

tôt ces pièces écrites vont se révéler difficiles, voire impossibles à représenter : nombre de personnages pléthorique, décors nombreux et complexes, durée excessive. Cromwell, avec ses 3000 vers, était presque injouable et Victor Hugo le savait ; Hernani et Ruy Blas furent de grands succès, Chatterton de Vigny et surtout Lorenzaccio de Musset sont des chefs-d’œuvre incontestables, mais en général les théoriciens du drame romantique eurent du mal à mettre leurs idées à exécution. Ils furent vite confrontés

penseur et auteur de comédies - notamment «Le pédant joué» (1645) dont s'inspirera Molière pour «Les fourberies de Scapin» - et d'une tragédie. La difformité du personnage principal (son nez 'énorme') lui est inspirée d'une part, par l'œuvre de Théophile Gautier «Les grotesques» qui, fasciné par la grosseur du nez de Cyrano observée sur un tableau, contribuera à créer cette légende, et d'autre part, par un maître d'étude de Rostand surnommé «Pif luisant». La pièce est difficile à jouer : elle fait

français seraient les créateurs de ce mouvement romantique. Les romantismes, c’est en réalité une espèce d’état d’esprit général qui va toucher l’Europe dès les dernières décennies du XVIIIe siècle, et qui va trouver son éclosion au début du XIXe. Bataille d’Hernanie se déroule à l’heure où l’esthétique romantique a déjà triomphé partout ailleurs. Il y aura des mouvements « préromantiques », révolution dans l’esthétique qui va se manifester au moment de la fin d’un monde (révolution de 1789 en France)

Kleist, Madame de Staël et en Angleterre avec Blake, Wordsworth, Coleridge, Byron, Shelley, Keats au cours des 30 dernières années du 18ème siècle, le romantisme s’est largement développé en France avec Stendhal, Lamartine, Vigny, Hugo, Musset, Gautier après la révolution pour gagner ensuite les pays de l’Europe du sud, notamment l’Espagne et l’Italie avec Manzoni et Leopardi. Tous ces romantismes nationaux ont en commun d’être des mouvements destructeurs, rejetant les principes du rationalisme

point trop farouche. 3. Des goûts artistiques contrastés mais complices Dans le salon de Viollet le Duc père et Delécluze, la recherche du réalisme, voire de la vérité, promeut la raison en art bien plus que la passion. Ce qui n'empêche pas de batailler sur Shakespeare ou Racine, Byron ou Milton, jusqu'à épuiser les arguments. Stendhal s'impose souvent comme le plus en verve, donnant de la voix jusqu'à décourager les détracteurs les plus acerbes. Il ne manque pas une occasion d'exprimer son admiration

personnage de ses prestigieux antécédents. Il n’est plus question, en apparence tout du moins, de proposer au lecteur un personnage extraordinaire. Ainsi Fabrice del Dongo, dans La Chartreuse de Parme, ne s’illustre pas par sa bravoure durant la bataille de Waterloo... Emma Bovary vit une existence si ennuyeuse qu’elle choisit de tromper son mari, le pâle et terne Charles Bovary. Gervaise Coupeau, l’héroïne de L’Assommoir d’Émile Zola, est une simple blanchisseuse qui va sombrer dans l’alcoolisme

II, scène 3 L’École des femmes : une comédie classique 21 Acte III, scène 4 22 Acte V, scène 4 23 Gérard de Nerval, « Fantaisie », Odelettes 24 Victor Hugo, « Fonction du poète », Les Rayons et les Ombres 25 Théophile Gautier, « La Rose-thé », Émaux et Camées 26 Guillaume Apollinaire, « Il y a », Poèmes à Lou 27 Jean Cocteau, « Rien ne m’effraye plus que la fausse accalmie », Plain chant 28 Robert Desnos, « Un jour qu’il faisait nuit », Coups et

d’imagination et par leur beauté lyrique. Mais les moyens restent ceux du mélodrame où abondent les invraisemblances et l’arbitraire de l’intrigue. Les antithèses entre deux personnages et entre les deux visages du même personnage sont forcées et abstraites. Hernani est le bandit honnête homme, Triboulet est le père tendre et le bouffon méchant. Ce sont des personnages à psychologie sommaire auxquels il manque la complexité qui les aurait rendu vraisemblables. L’essentiel pour Victor Hugo c’est d’illustrer telle

(Rimbaud) Un rejet célèbre Dans Hernani, drame romantique en vers, Victor Hugo libère l’alexandrin, ce qui constitue l’une des causes de la querelle opposant classiques et romantiques lors de la première représentation en 1830. Les deux premiers vers offrent en effet un rejet : « Serait-ce déjà lui ? C’est bien à l’escalier Dérobé. […] » « J’ai disloqué ce grand niais d’alexandrin » affirme Hugo. Théophile Gautier relate dans Victor Hugo cette bataille d’Hernani : « On casse les vers et

(Rimbaud) Un rejet célèbre Dans Hernani, drame romantique en vers, Victor Hugo libère l’alexandrin, ce qui constitue l’une des causes de la querelle opposant classiques et romantiques lors de la première représentation en 1830. Les deux premiers vers offrent en effet un rejet : « Serait-ce déjà lui ? C’est bien à l’escalier Dérobé. […] » « J’ai disloqué ce grand niais d’alexandrin » affirme Hugo. Théophile Gautier relate dans Victor Hugo cette bataille d’Hernani : « On casse les vers et