Gothique angevin

ton devient funèbre : comparaison grandiose et pompeuse du soleil au « pendule de l’horloge des siècles » (l. 41), 62 | Le personnage de roman, du XVIIe siècle à nos jours Litterature.indb 62 06/09/11 11:52 mise en scène de l’édifice gothique (l. 46). La cadence épouse un mouvement de déploration : interjection (« hélas »), formule qui joue de la personnification et de la métaphore macabre et lugubre (« ouvre un tombeau » l. 48), affleurement des affects sur le mode pathétique ou

la conséquence fut d'une gravité sans pareille. Le hasard voulut, en outre, que le comte d'Anjou héritât presque tout de suite de la couronne d'Angleterre (1154). Le Plantagenet se trouvait à la tête d'un royaume qui comprenait, avec son domaine angevin, la Grande-Bretagne et la Normandie et, par Éléonore de Guyenne, l'Auvergne, l'Aquitaine. Serré entre cet État et l'empire germanique, que deviendrait le royaume de France? C'est miracle qu'il n'ait pas été écrasé. La fin du règne de Louis VII se

la conséquence fut d'une gravité sans pareille. Le hasard voulut, en outre, que le comte d'Anjou héritât presque tout de suite de la couronne d'Angleterre (1154). Le Plantagenet se trouvait à la tête d'un royaume qui comprenait, avec son domaine angevin, la Grande-Bretagne et la Normandie et, par Éléonore de Guyenne, l'Auvergne, l'Aquitaine. Serré entre cet État et l'empire germanique, que deviendrait le royaume de France? C'est miracle qu'il n'ait pas été écrasé. La fin du règne de Louis VII se

conquête de l’Angleterre par les ducs de Normandie, vassaux des rois de France. Les rois d’Angleterre menèrent une politique d’extension de leur domaine français. La dynastie normande ( 1066-1154 ), fondée par Guillaume le Conquérant, et la dynastie angevine des Plantagenet ( 1154-1485 ), issue de Geoffroi V, comte d’Anjou, avaient des intérêts aussi puissants en France qu’en Angleterre : elle dominait toute la côte Ouest, de la Normandie à l’Aquitaine, de Dieppe à Bordeaux. Les historiens anglais

plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux, Que des palais romains le front audacieux, Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine. Plus mon Loire gaulois que le Tibre latin, Plus mon petit Liré que le mont Palatin, Et plus que l’air marin la douceur angevine. Joachim du Bellay, Les Regrets, sonnet XXXI, 1555 Rêvez, mesdames… Après la publication de la théorie : Défense et Illustration de la langue française , il fait paraître son application pratique : l’Olive. Il y rassemble cinquante poèmes du genre

note : “ Du VIe au XVIe siècle, le pays se couvre de châteaux, de bourgs, de villages fortifiés, d’églises ”159. Pas un mot encore sur l’histoire royale, une brève énumération plus loin des rois qui passèrent par là faisant “ fleurir cet admirable Gothique français et cette sobre Renaissance qui sont les plus nobles parures de notre Nation ”, laissant “ l’empreinte de la main française, tantôt lourde comme celle d’un Foulques Nerra, tantôt perfide comme celle d’un Louis XI, parfois douce comme celle

le séjour qu’ont bâti mes aïeux, Que des palais romains le front audacieux, Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine. Plus mon Loire gaulois que le Tibre latin, Plus mon petit Liré que le mont Palatin, Et plus que l’air marin la douceur angevine. Joachim du Bellay, Les Regrets, sonnet XXXI, 1555 Rêvez, mesdames… Après la publication de la théorie : Défense et Illustration de la langue française, il fait paraître son application pratique : l’Olive. Il y rassemble cinquante poèmes du