Enfance Nathalie Sarraute

par Valérie KOUAME épouse MARTIN Sous la direction de Monsieur le Professeur Jacques MOUNIER Novembre 1995 2 ASPECTS COMPARES DU ROMAN FRANCOPHONE CONTEMPORAIN Etude de six romans : Portrait d’un inconnu de Nathalie Sarraute Le planétarium de Nathalie Sarraute Habel de Mohammed Dib L’escargot entêté de Rachid Boudjédra Les crapauds-brousse de Tierno Monénembo L’anté-peuple de Sony Labou Tansi 3 A Claude, mon époux, A mes enfants. 4 Remerciements Au terme de cette

qualité. François René de Chateaubriand [1768-1848], Mémoires d’outre-tombe, livre premier, chapitre III Jean-Jacques Rousseau [1712-1778], Les Confessions, livre premier, 1771 Georges Perec, [1936-1982], W ou le Souvenir d’enfance Nathalie Sarraute [1900-1999], Enfance. INUTILE : Dans certaines situations ou l’action se passe dans un milieu qui ne change pas .Il ne faut pas " encombrés " le texte par une description trop longue car, l’action et le suspense seraient trop " diluer " et perdraient

Pissarro et Sisley L'écriture impressionniste est un style d'écriture présentant notamment les caractéristiques de s'intéresser à des paysages lumineux, et à les décrire par petites touches. On le retrouve dans de nombreuses œuvres, telles Enfance, de Nathalie Sarraute ou encore L'Œuvre de Zola. Maupassant L’art de Maupassant est fait d’équilibre entre le récit des péripéties, les descriptions limitées et fonctionnelles, et le jeu entre des discours. Il est aussi marqué par l’utilisation de phrases

complexe (cf.  « L’essentiel dans la vie n’est jamais exprimé » = Mauriac ) * Personnage manque d’ « opacité » cf. critique de Nathalie Sarraute dans L’Ere du soupçon : Il ne procure donc plus rien au roman (remise en question du statut de personnage dans le Nouveau Roman au XXème siècle). C) Le manque de crédibilité des personnages * Selon Nathalie Sarraute, il n’y a plus de réalité psychologique dans le personnage (dans l’Ere du soupçon) * Le lecteur ne « croit plus » au personnage

principes et nos opinions propres : il nous aide, en nous amenant à nous comparer à lui, soit en s’identifiant à lui et donc à nous situer par rapport à lui, soit au contraire en rejetant sa manière de vivre. C’est ce que souligne Nathalie Sarraute lorsqu’elle raconte son enfance et l’origine de sa passion pour l’écriture : «  Il faut aller au milieu de ces gens petits, raisonnables, prudents, rien ne leur arrive, martèle l’écrivain, (…), là tout est si étriqué, mesquin, parcimonieux… alors que chez nous

Le planétarium de Sarraute __________________________________________________________________________________________ Texte : Quoi de plus simple, de plus naturel ? Une mère pleine de sollicitude – que n’a-t-elle pas fait pour cette enfant, que ne ferait-elle pas ? – donne à sa fille et à son gendre l’adresse d’un bon fabricant, leur offre deux superbes fauteuils… » Exactement ce qu’il vous faut, vous ne trouverez rien de mieux. J’ai eu l’adresse par les Perrin, vous pouvez y aller de leur

radicalement le personnage, c'est L'Ere du soupçon (1947-1956) pour Nathalie Sarraute: elle refuse la description, le narrateur omniscient, la psychologie des personnages et le roman devient une ou plusieurs voix qui s'expriment, des mouvements de conscience comme des « sous-conversations » qu’elle nomme « tropismes ». On ne connaît le personnage que par cette voix, ce tropisme. Dans Enfance (1983), son autobiographie (?), Nathalie Sarraute se dédouble pour tenter de se « raconter » : un « je «  et un

conditions de détention de malades car ils sont traités comme des prisonniers enchaînés aux parois des bâtiments. De mon avis, Dans la nuit de Bicêtre peut aisément être comparé à Enfance de Nathalie Sarraute dans le sens où elles ont toutes les deux fait le choix d’une double énonciation : l’une qui raconte son enfance et qui utilise a double énonciation afin de ne pas l’enjoliver, et l’autre afin de justifier pourquoi elle a choisi d’écrire sur Jean-Baptiste Pussin. En conclusion, on peut donc

aucun mot écrit, aucune parole ne l’ont encore touché, il me semble que ça palpite faiblement… hors des mots… comme toujours… des petits bouts de quelque chose d’encore vivant… je voudrais, avant qu’ils disparaissent… laisse-moi… Nathalie SARRAUTE, Enfance, Incipit.

Vérité de Goethe ; « Quand on cherche à se rappeler ce qui nous est arrivé dans la toute première enfance, on est souvent amené à confondre ce que d’autres nous ont raconté avec ce que nous possédons réellement de par notre propre expérience ». Il arrive aussi que des auteurs passent par d’autres sortes de mécanismes pour se remémorer et raconter ses souvenirs, c’est le cas de Nathalie Sarraute dans Enfance, qui pour combler les trous de mémoire utilise une écriture à deux voix. Il y a donc une sorte