Eloge Paradoxal De La Lenteur

........................................................322 Séquence 20 Parcours de lecteur : M. de Montaigne, « Sur le démenti », Les Essais, 1595 ............................................................................327 Vers le bac : « Éloge et blâme du souverain » ...................................................339 Chapitre 6 Les réécritures, du XVIIe à nos jours – série L ...............341 Séquence 21 Réécrire pour faire œuvre nouvelle .......................................

autre de l'intérêt à cette recherche de la vitesse. Mais ce que je me demande, c'est comment tout cela peut devenir humain : car si le travail parcellaire n'était pas à la tâche, l'ennui qui s'en dégage annihilerait l'attention, occasionnerait une lenteur considérable et des tas de loupés. Et si le travail n'était pas parcellaire... Mais je n'ai pas le temps de développer tout cela par lettre. Seulement, quand je pense que les grands chefs bolcheviks prétendaient créer une classe ouvrière libre et

l’apparition d’une nouvelle classe populaire issue de la paysannerie (la bourgeoisie), l’équivalence entre « origines » et « nature », clairement établie dans la morale, semble témoigner de la volonté des bourgeois de la voir désormais se figer dans un paradoxal immobilisme. Le renvoi du monde paysan à une « nature » qui lui interdirait d’accéder à une classe sociale supérieure pose le problème de la destination de ce fabliau qui, à la lumière de ce qui vient d’être dit, semble avoir été produit par la

l’hallucination perverse. Élu à l’Académie française en mars 2004, au fauteuil de Maurice Rheims, qu’il n’a jamais occupé, Alain Robbe-Grillet aura, pour finir, faussé compagnie aux Immortels sans sacrifier à aucun de leurs rites, habit vert, discours, éloge, dictionnaire. Mais il leur laisse un nom illustre et aux vrais lecteurs une œuvre considérable et qui peut échapper aux marques du temps par le coulé, le « nappé » somptueux, aurait dit Roland Barthes, de son écriture si française. Michel Contat (20

chant que Jaccottet désire transmettre. En optant pour une traduction en vers respectant la lettre même du texte, il aimerait amener les lecteurs à lire à haute voix, ainsi qu'on le faisait aux origines de l'épopée, afin que le texte retrouve sa lenteur nécessaire, son mouvement, quelque chose de sa résonance[36]. La nostalgie de Jaccottet à l'égard de la poésie grecque est celle d'un temps où la parole passait à travers les lieux et les hommes de manière spontanée, d'un temps où le chant faisait

c’est une chasteté. – Et... – En outre, croyez bien qu’elle est remarquablement intelligente. Remarquablement. A la fois par son esprit. qui est des plus fins. et par sa connaissance de la vie, je la juge supérieure. Je ne lui ferai grâce d’aucun éloge. Elle danse avec une éloquence qui est irrésistible. Elle parle comme elle danse et elle chante comme elle parle. Qu’elle ait un joli visage, je suppose que vous n’en doutez pas ; et si vous voyiez ce qu’elle cache, vous diriez que même sa bouche.

attaché au théâtre du Siècle d’Or esapgnol (Calderon, Lope de Vega). Quant à la nécessité de faire reposer la révolution darmatique sur l’autorité d’un modèle consacré, François Guizot (qui fait précéder sa traduction shakespearienne d’un Éloge de Shakespeare) et Stendhal (Racine et Shakespeare,1825) conseillent aux dramaturges romantiques de puiser dans le théâtre de Shakespeare. Guizot valorise le modèle du théâtre élisabethain plaidant pour l’élargissement du public à toutes les classes

lettre-là à se mettre sous la dent, mais on pourra sans doute s’en féliciter aussi, s’en réjouir même peut-être, en y voyant alors pour la lecture comme une invitation, toute « richardienne », à ce que l’auteur de Microlectures appelle fort joliment la « lenteur », l’ « insistance », la « myopie 5 ». Difficile toutefois, en ce qui nous concerne, de restreindre le terrain propre de la lecture (de cette lecture qu’est le commentaire) à une unique page d’un ouvrage dans lequel, si l’on peut dire, le sens déborde

dans ce monde, il le sera dans l’autre. On a souvent fait remarquer avec quelle sévérité Platon juge la rhétorique et les orateurs athéniens. Sauf Aristide le juste, aucun ne trouve grâce devant lui. Périclès lui-même, dont il a fait un bel éloge dans le Phèdre, a, comme les autres, corrompu le peuple et il a été justement condamné. Ce jugement est d’une criante injustice et en contradiction complète avec celui que Thucydide a porté sur le grand homme d’État athénien [1]. La rhétorique

ressemble à une tirade car elle ne se contente pas de répondre à l’interlocuteur, elle donne une explication qui se transforme en discours : cette théorie du courage s’adresse autant au public qu’à Toto. 2. La tirade est frappante par la façon paradoxale dont elle présente le courage : une fuite en avant. Elle fait briller l’auteur et contribue au plaisir que donne le théâtre. 3. On sent dans cet échange toute la tendresse du vieux général bourru et péremptoire pour l’enfant qui découvre la