Brevet Blanc Poilus

suis français pour de bon... — Ah !... » Elle avait l’air d’en douter. « Où sont-ils à présent ? demandai-je. — Ils sont repartis vers Noirceur sur les huit heures... » Et elle me montrait le nord avec le doigt. Une jeune fille, un châle, un tablier blanc, sortaient aussi de l’ombre à présent, jusqu’au pas de la porte... « Qu’est-ce qu’ils vous ont fait ? que je lui ai demandé, les Allemands. — Ils ont brûlé une maison près de la mairie et puis ici ils ont tué mon petit frère avec un coup de lance dans

suis français pour de bon... — Ah !... » Elle avait l’air d’en douter. « Où sont-ils à présent ? demandai-je. — Ils sont repartis vers Noirceur sur les huit heures ... » Et elle me montrait le nord avec le doigt. Une jeune fille, un châle, un tablier blanc, sortaient aussi de l’ombre à présent, jusqu’au pas de la porte... « Qu’est-ce qu’ils vous ont fait ? que je lui ai demandé, les Allemands. — Ils ont brûlé une maison près de la mairie et puis ici ils ont tué mon petit frère avec un coup de lance

je suis français pour de bon… – Ah !… » Elle avait l’air d’en douter. « Où sont-ils à présent ? demandai-je. – Ils sont repartis vers Noirceur sur les huit heures… » Et elle me montrait le nord avec le doigt. Une jeune fille, un châle, un tablier blanc, sortaient aussi de l’ombre à présent, jusqu’au pas de la porte… « Qu’est-ce qu’ils vous ont fait ? que je lui ai demandé, les Allemands. – Ils ont brûlé une maison près de la mairie et puis ici ils ont tué mon petit frère avec un coup de lance dans

qui voulait bien montrer ses poils à celles qui lui passaient la langue dans le cul ; ou surtout jouer avec les garçons qui se laissaient tirer la pine. 54 « Mais tu penses que, moi, je n’étais pas curieuse d’aller voir une pine ou une fille poilue. Et puis, maman m’attendait. La classe finissait à quatre heures et quart. Je n’avais que le temps de rentrer. « L’année suivante, j’ai fait une première communion comme on n’en fait guère. Un ami qui montait sur moi trois fois par semaine s’est amusé

siècle Histoire Sous la direction de Pascal ZACHARY Lycée Henri-Poincaré, Nancy (54) 1 res L/ES/S Géraldine ANCEL-GÉRY Lycée Charles-Baudelaire, Cran-Gevrier (74) Yannick COURSEAUX Lycée Frédéric-Chopin, Nancy (54) Emmanuelle IARDELLA-BLANC Lycée Christophe-Colomb, Sucy-en-Brie (94) Pascale JOUSSELIN-MISERY Lycée Charles-Baudelaire, Cran-Gevrier (74) Sahondra LIMANE Lycée Albert-Schweitzer, Le Raincy (93) Emmanuel MOUREY Lycée Jacques-Callot, Vandœuvre-lès-Nancy (54) Vesna NINKOVIC Lycée

les pieds nus dans de gros souliers d'homme, elle a passé la nuit sous la neige, adossée à un pilier de la cathédrale et serrée contre la statue de sainte Agnès, la Vierge martyre, fiancée à Jésus. Au matin, la ville est couverte d'un grand linceul blanc, toutes les Saintes du portail sont vêtues de neige immaculée, et l'enfant misérable, blanche de neige, elle aussi, raidie à croire qu'elle devient de pierre, ne se distingue plus des grandes Vierges [4.]. Les Hubert la recueillent toute froide

INCONTOURNABLES TO U T C E Q U ’ I L FAU T S AVO I R E T S AVO I R FA I R E ! Les BREVET Français ● ● ● ● Programme officiel Fiches de cours Sujets d’annales Définitions clés ● ● ● ● Méthodologie Tests d’entraînement Corrigés rédigés Index INCONTOURNABLES TouT ce qu’il fauT savoir eT savoir faire ! Les Brevet Français Avec la collaboration de : • Philippe Lehu • Sandra Mourad © rue des écoles, Paris, 2009. Achevé d’imprimer en Union européenne en janvier 2009.

de sonner ; temps était sombre. J’étais au milieu de rue, marchant assez vite, quand j’entendis au-dessus de ma tête petit bruit, st ! et, au même instant, rose tomba à mes pieds. Je levai yeux, et, malgré l’obscurité, j’aperçus femme vêtue de blanc, à fenêtre, le bras étendu vers moi. […] – Madame, dis-je à voix basse, en ramassant rose, vous avez laissé tomber votre bouquet… Mais déjà femme avait disparu et fenêtre s’était fermée sans faire le moindre bruit. 1 ruelle : rue très

certaine. Il y avait bien d’autres ponts ; mais ils étaient trop loin du jardin de Boboli. Sous les arches, elle vit passer un équipage d’avirons qui fendait l’onde. Sur l’embarcation, il était écrit SOCIETÀ CANOTTIERI FIRENZE. Les avirons rouges et blancs se mouvaient dans une synchronisation parfaite. Langdon aurait-il pu prendre un bateau ? C’était peu probable. Mais le message de la radio était une piste à suivre. — Sortez tous vos appareils, per favore ! lança une femme avec un accent anglais.

certaine. Il y avait bien d’autres ponts ; mais ils étaient trop loin du jardin de Boboli. Sous les arches, elle vit passer un équipage d’avirons qui fendait l’onde. Sur l’embarcation, il était écrit SOCIETÀ CANOTTIERI FIRENZE. Les avirons rouges et blancs se mouvaient dans une synchronisation parfaite. Langdon aurait-il pu prendre un bateau ? C’était peu probable. Mais le message de la radio était une piste à suivre. — Sortez tous vos appareils, per favore ! lança une femme avec un accent anglais.