Antoine François Prévost

comtesse Steinbock, folle de son mari, dans les joies de l’amour satisfait, maudissait le ministre de la guerre ; elle alla le voir, et lui dit que les grandes œuvres ne se fabriquaient pas comme des canons, et que l’Etat devait être, comme Louis XIV, François Ier et Léon X, aux ordres du génie. La pauvre Hortense, croyant tenir un Phidias dans ses bras, avait pour son Wenceslas la lâcheté maternelle d’une femme qui pousse l’amour jusqu’à l’idôlatrie. - Ne te presse pas, dit-elle à son mari, tout notre

comtesse Steinbock, folle de son mari, dans les joies de l’amour satisfait, maudissait le ministre de la guerre ; elle alla le voir, et lui dit que les grandes œuvres ne se fabriquaient pas comme des canons, et que l’Etat devait être, comme Louis XIV, François Ier et Léon X, aux ordres du génie. La pauvre Hortense, croyant tenir un Phidias dans ses bras, avait pour son Wenceslas la lâcheté maternelle d’une femme qui pousse l’amour jusqu’à l’idôlatrie. - Ne te presse pas, dit-elle à son mari, tout notre

faisait-elle galère? et que le mot de mon paysan, à sa porte? ne passeraitpas en proverbe. qu'ilne 1. Dufouart 21 octobre Traité 2. (Pierre),célèbre 1813, l'âge de soixante-dix-huit plaies d'armes mort ans. feu. (Br.) de secrétaire chirurgien, (Antoine), d'analyse Louis à chirurgien, des à On le Sceaux a de lui : à l'Académie de 1792. C'est lui à Paris en Paris, né à Metz le 13 février 1723, mort qui fut chargé de la partie chirurgicale de VEncyclopédie. fils : n'est point l'Harpagon

comtesse Steinbock, folle de son mari, dans les joies de l'amour satisfait, maudissait le ministre de la guerre ; elle alla le voir, et lui dit que les grandes oeuvres ne se fabriquaient pas comme des canons, et que l'Etat devait être, comme Louis XIV, François Ier, et Léon X, aux ordres du génie, La pauvre Hortense, croyant tenir un Phidias dans ses bras, avait pour son Wenceslas la lâcheté maternelle d'une femme qui pousse l'amour jusqu'à l'idolâtrie. − Ne te presse pas, dit−elle à son mari, tout notre

usait -il point pour disputer avec ses maîtres ? Mais échanger des propos ne lui suffisait point. Il fit traduire en français, pour lui être lus à haute voix, plus d’un livre latin : avec le Cantique des Cantiques, les Évangiles et la Vie de Saint Antoine, une grande partie de la Physique d’Aristote et la vieille Géographie du romain Solin (99). De ces besoins nouveaux naquit ainsi, par presque toute l’Europe, une littérature en langue vulgaire, qui, destinée aux gens du siècle, ne visait pas seulement

l’idée première et parfois tout le plan de l’Abbesse de Castro, comme des Chroniques italiennes, ou de la Chartreuse ellemême, sont puisés dans de vieux ouvrages 13 italiens. Le Rouge et le Noir, quand à lui, n’est qu’un fait divers romancé. Antoine Berthet, fils d’artisan pauvre est distingué par son curé à cause de sa vive intelligence. Il entre au séminaire, mais sa mauvaise santé l’en fait sortir. M. Michoud lui confie l’éducation de ses sens ; il devient l’amant de Mme Michoud, âgée de trente-six

que l’idée première et parfois tout le plan de l’Abbesse de Castro, comme des Chroniques italiennes, ou de la Chartreuse ellemême, sont puisés dans de vieux ouvrages 13 italiens. Le Rouge et le Noir, quand à lui, n’est qu’un fait divers romancé. Antoine Berthet, fils d’artisan pauvre est distingué par son curé à cause de sa vive intelligence. Il entre au séminaire, mais sa mauvaise santé l’en fait sortir. M. Michoud lui confie l’éducation de ses sens ; il devient l’amant de Mme Michoud, âgée de trente-six