Corvino: c'est un marchand. Dans le bestiaire que sont les personnages de la pièce, il est lui aussi un corbeau (corvino : couleur aile de corbeau, qui est propre au corbeau). Il se montre d'une jalousie maladive vis à vis de sa femme Célia, à qui il fait une scène épouvantable parce qu'elle a jeté son mouchoir à un camelot (en fait, c'était Volpone déguisé). Il la menace de la cloîtrer en sa demeure. Mais quand il croit qu'offrir sa femme à Volpone lui fera obtenir les richesses du vénitien, il n'hésite pas et essaye de prostituer Celia en la jetant dans les bras de Volpone, ce qui, le connaissant, a de quoi surprendre.
« « Allons, montre-toi
Obéissante et bonne épouse. »
« (…) En conséquence, si tu es loyale,
Si tu m'appartiens, accepte ; respecte mon entreprise. »
A la fin de la pièce, il est ainsi condamné :
« Corvino, tu seras
Immédiatement jeté dans une barque, devant ta maison,
(…) tu devras la renvoyer
Chez son père en triplant sa dot. »