Le Parfum a pour sous-titre « histoire d’un meurtrier ». À côté de l’image de douceur à laquelle renvoie le mot « parfum », est associée celle de cruauté à laquelle renvoie le mot « meurtrier ». Le titre résume bien le roman. La création du « parfum absolu » est le mobile de ce meurtrier, et l’odeur est l’élément par lequel il choisit sa victime. Ce n’est pas un hasard si elles ont toutes le même profil, celui de jeunes filles vierges.
Si Grenouille est sans aucun doute un tueur en série, une question se pose : est-il un criminel, un être immoral ? La lecture du roman livre une réponse pour le moins ambiguë à cette question. Grenouille n’a jamais eu d’éducation morale. Il a vécu replié et isolé sans contact chaleureux ni affectif. Il a un don unique qu’il ne peut pas partager. Empli par les odeurs, Grenouille a une vision du monde différente de celle des autres. Il cherche simplement à créer la perfection à travers ce qu’il ressent, dans le cadre d’un art qui lui est particulier, de façon amorale donc.
Il semble par ailleurs que le sceau du malheur vient marquer l’entourage de