A. La critique de la vie sauvage
1. Une époque de privation et de restriction
Pour faire la description des hommes d’un temps antérieur au sien, qu’il nomme « nos aïeux » (v31), Voltaire emploie abondamment le lexique de la privation, du manque. Ainsi, il explique qu’« ils étaient nus » (v34), et il élargit cette nudité au plan matériel : « ils n’avaient rien ». Les verbes utilisés appartiennent également au champs lexical du manque : « il leur manquait » (v42), « ne possédant rien ». Il étend également cette nudité, ce manque, à leur intellect : « (ils) vivaient dans l’ignorance » (v31), « Ne connaissant » (v32), « Qu’auraient-ils pu connaître » (v33).
Voltaire fait donc une description peu flatteuse et valorisante des hommes sauvages, aussi bien du point de vue de la possession que de l’intelligence et du mode de vie, mais également de leur apparence physique et de leur hygiène (« sans propreté »). Il décrit donc à ses lecteurs des temps qui paraissent peu enviables, et qui contrastent avec la description qu’il fait de l’époque contemporaine.
2. Une critique de la religion
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