La narratrice parle d’abord de la façon dont son visage s’est « détruit » entre ses dix-huit et ses vingt-cinq ans, destruction qu’elle attribue aux évènements de sa vie avant et pendant cette période. Aussitôt après avoir donné ce détail, elle entreprend de raconter un fait de sa jeunesse, ou plutôt de décrire comme s’il s’agissait d’une image un moment précis survenu lorsqu’elle avait quinze ans et demi, sur un bac traversant le Mékong. Elle raconte qu’elle vivait alors dans une pension d’État à Saigon et qu’elle étudiait au lycée français car sa mère, institutrice, la destinait à une agrégation de mathématiques qu’elle-même n’avait jamais obtenue. La narratrice évoque également ses frères, en particulier l’aîné dont on devine qu’elle le considère comme une personne néfaste et dangereuse. Enfant, elle voulait même tuer ce frère aîné, et elle ne supportait pas l’amour excessif que sa mère lui portait. Elle dit également la pauvreté qui était la leur, quoiqu’elle précise qu’il s’agissait d’une pauvreté relative.
À différents moments de son récit, l’auteure s’interrompt pour le carac