Ici, il n’y a qu’une joute oratoire entre l’écrivain et les journalistes, pas de combat réel. Cependant, on peut y constater que les mots sont aussi forts, parfois même plus encore que les gestes. Par exemple, par la simple force de son talent oratoire, Prétextat Tach réussira à en rendre malade plus d’un : « Je ne me suis jamais senti si lamentable », « Le malheureux, verdâtre, vint s’écrouler parmi eux », « À cause de la peur, il exhalait une odeur épouvantable »ou encore « Tach roula pleins gaz jusqu’à la fenêtre qui donnait sur la rue et eut la satisfaction intense de contempler le malheureux vomir à genoux, terrassé ».
Par ailleurs, son talent d’éloquence est reconnu par l’ensemble des journalistes qui ne l’ont pas encore rencontré. Ils ne tarissent pas d’éloges à son égard : « Ce type est une mine d’or », « Il a une manière de désarçonner l’adversaire ! », « Quelle éloquence ! Quelle finesse chez cet obèse ! ». Dans ce roman qui n’est qu’un immense dialogue, le héros maintient par sa dextérité langagière un rapport de force entre lui et les journalistes. Il mène l’interlocuteur où i