La passion, que le commun des mortels assimile à un dévouement sans borne pour quelque chose ou quelqu’un signifie la souffrance (« la passion du Christ” par exemple), physique ou morale. Cette passion, née de l’amour et des douleurs qu’il provoque entraine les personnages terriblement amoureux à souffrir de ce sentiment. La passion des deux amants, si elle est absolue, est également quelque fois morbide, voire haineuse, du fait du manque et de la proximité de ces deux sentiments.
Comme dans toutes les histoires d’amour (tout du moins les histoires d’amour littéraires), l’absolu ne pouvant durer éternellement, des problèmes peuvent survenir, la seconde partie du roman traite ainsi de l’ennui, puis même de la dénégation de l’amour. Cette histoire, où l’idéal, l’absolu prime sur tout le reste, interdit donc le moindre élément de naturel, et aucun des deux amants n’est ainsi autorisé à agir normalement. Ils agissent comme des personnages de théâtre, jouant la pièce d’un amour parfait, ce qui finit par les user : ils s’enferment dans leur propre jeu, dans leur propre idéal, s’interdisant le laisser-aller seya