À l’époque de Carroll, l’éducation des enfants est très stricte, encadrée par des règles de vie et morales qu’il faut à tout prix respecter, mais aussi par des contes pour enfants qui sont formatés, ayant réponse à tout et sans contestation possible. Dans ce nouveau monde, le trajet d’Alice met en lumière le fait que dans la vie tout n’est pas aussi lisse et facile, que les situations sont souvent absurdes et difficiles à comprendre, et que chacun doit essayer de découvrir l’énigme de la vie, le sens réel qu’elle peut avoir pour chacun. Il montre au lecteur que la confiance mêlée à l’intelligence, que la curiosité teintée de l’envie de connaître son voisin, permettent souvent d’apporter une réponse aux cas de conscience difficiles, ou apparaissent du moins comme une aide.
Par exemple, lorsqu’au premier chapitre, Alice découvre la petite fiole de potion de décroissance, au lieu d’obéir aveuglément à l’ordre indiqué sur l’étiquette « Buvez-moi », elle va d’abord s’attacher à vérifier si la bouteille ne porte pas l’inscription « Poison » dissimulée quelque part : «