Être conscient de soi, est-ce être maître de soi
Dans la société actuelle, on a souvent tendance à dire que tout homme sain est maître de lui, de ses pensées, de ses actes, et même jusqu’à maître de son destin. Mais n’existe-t-il pas des situations où l’homme peut perdre la maîtrise de lui-même, non seulement dans le sens où il n’est plus en mesure de contrôler ses actes, mais également dans le sens où il n’est plus l’unique auteur de sa volonté, tout en étant conscient de lui ? Ainsi est-il légitime de se poser la question : être conscient de soi, est-ce être maître de soi ? Indéniablement, le fait d’être conscient de soi apporte à l’individu la possibilité de s’identifier, de se connaître lui, ses faiblesses, des situations de son passé, par un travail d’auto-analyse ; ainsi que la possibilité de ne pas s’ancrer dans des rouages mécaniques où la volonté n’exerce plus. Mais ces possibilités qu’offre la conscience de soi sont-elles suffisantes pour être maître de soi constamment ? N’existe-t-il pas en effet une partie obscure au sujet, ainsi que des états émotifs, des situations inenvisageables dues à la spontanéité de la vie qui nous rendent incontrôlables ? Douter d’une maîtrise de soi permanente reviendrait alors à accepter la mise à l’épreuve temporaire de notre propre volonté qui ne serait plus indépendante, soit de notre liberté. Cette observation mènerait alors à la volonté d’y remédier, et ainsi pourquoi pas à devenir un sujet conscient et maître de lui même de façon presque