Étudiant en grèves
Le mouvement de protestation contre la hausse des droits de scolarité annoncée par la ministre de l'Éducation Line Beauchamp devrait prendre de l'ampleur dès lundi, alors que 10 000 étudiants de plus seront en grève dans l'ensemble du Québec.
Les étudiants des cégeps de Valleyfield, de Marie-Victorin et de Matane, ainsi que de plusieurs facultés de l'Université Concordia et de l'Université de Montréal notamment, ont prévu se joindre aux 20 000 autres étudiants déjà en grève. De plus, environ 25 000 étudiants seront consultés au cours des prochaines semaines.
Apprendre à se mobiliser
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) a donné un atelier cette fin de semaine sur la façon de mener un débrayage. Au menu, des cours sur l'historique des grèves, sur la façon de communiquer avec les médias et des ateliers de mobilisation. Soixante délégués représentant 100 000 membres d'une vingtaine d'associations étudiantes se sont retrouvés au cégep Montmorency de Laval, là où se déroulait l'évènement. Le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Rejean Parent, était également présent pour donner une conférence sur la grève comme moyen de pression. « La centrale s'est prononcée par ses instances générales, appuyant le mouvement et faisant de cette lutte contre les frais de scolarité sa propre lutte, a affirmé M. Parent. Il y avait une bonne occasion de leur dire que leur lutte était juste et... pas de les motiver, mais de leur dire qu'ils avaient tous nos encouragements. »
Line Beauchamp ne cèdera pas
La ministre de l'Éducation a réaffirmé sur les ondes de TVA qu'elle ne cèderait pas à la pression et que les hausses seront maintenues. Ces hausses, prévues dans le dernier budget Bachand, feront en sorte que dès l'année scolaire 2016-2017, les étudiants devront débourser 3793 $ pour une année universitaire; actuellement, il en coûte 2168 $.Une manifestation nationale est prévue le 22 mars prochain