Étude du contexte socio-historique en allemagne (1945-1989)
L'URSS et les États-Unis[1], tous deux membres fondateurs de l'ONU, apparaissent comme les deux superpuissances majeures de l'après-guerre. Entre 1945 et 1949, des régimes communistes[2] sont mis en place dans l'ensemble des pays d'Europe de l'Est et d'Europe centrale, constituant l'ensemble politique connu sous le nom de bloc de l'Est. L'ensemble des régimes communistes mis en place en Europe se présentent ensuite comme des « démocraties populaires », avant de la définir comme une nouvelle forme de la dictature du prolétariat[][]. Les communistes usent d'un mélange de manipulations et d'actions légales pour s'assurer le contrôle de tous les leviers du pouvoir, usant de manœuvres de terreur tout en réussissant à susciter, au moins dans les premiers temps, l'adhésion d'une partie de la population à qui est promise, après des années de guerre, d'occupation et de dictature, la construction d'un « système démocratique original adapté à chaque pays » [][]Dans l'ensemble des pays communistes, l'opposition politique est progressivement éliminée et la société civile neutralisée[]; les partis socialistes d'Europe de l'Est sont notamment liquidés.[]
Dans plusieurs pays occidentaux, les communistes deviennent au sortir de la guerre, grâce à leur implication dans la résistance, des acteurs essentiels de la vie politique : tout en demeurant des alliés de l'URSS, les partis communistes demeurent des partis de premier plan dans des pays comme la France et l'Italie. En Asie, le pays le plus peuplé du monde devient communiste en 1949 avec la proclamation de la République populaire de Chine. La Guerre froide qui oppose désormais les pays communistes au « monde libre » donne lieu à des conflits ouverts comme la guerre civile grecque en Europe et, en Asie, la guerre d'Indochine et surtout la guerre de Corée[]. La période 1949-1950 marque une phase culminante de la guerre froide, avec la formation de l'OTAN que l'URSS