Étude de cas
Annie et Mathieu sont en couple depuis maintenant 7 ans. Ils ont tous les deux trente ans et sont titulaires d’un diplôme universitaire, Annie en enseignement à l’école secondaire et Mathieu en administration. Les deux ne fument pas et ne bois pas, excepté quelques coupes de vin dans les réunions familiales. Depuis maintenant deux ans, le couple tente désespérément de faire un enfant, mais les efforts sont sans résultats. Ils décident donc d’aller rencontrer un médecin pour obtenir un examen médical sur la fertilité des deux partenaires. Le diagnostique confirme que Mathieu souffre d’azoospermie, c’est-à-dire l’absence de spermatozoïdes dans son sperme. Après discutions, le couple décide de consulter le Secrétariat à l’adoption internationale du Québec. Ils ont donc constaté que le Mali, pays d’Afrique, offre de jeunes enfants de trois mois et plus et que les critères des parents correspondent aux conditions d’adoption pour ce pays. Le couple devra assumer le déplacement et le coût d’environ 15,000$ pour une telle opération. Quelques mois plus tard, Annie et Mathieu ont enfin leur enfant tant souhaité dont ils jurent de prendre soin comme leur propre création. Voulant conserver l’origine africaine du petit, le couple le nomme Bwerani qui signifie «bienvenue». Bwerani est âgé de seulement 8 mois à son arrivée dans sa nouvelle famille. Annie prend un congé de maternité afin de bien intégrer le nouveau venu à son milieu et à sa famille. Les parents se réjouissent d’observer qu’il est plutôt calme dans son nouvel environnement. Il semble toutefois hésitant devant toute cette variété de nouvelles choses qui attirent son attention. À 8 mois, il ne sait pas marcher, mais il se sert du divan pour se tenir debout. Annie lui a déjà offert son premier jouet, un maillet en forme de grenouille, dont le petit n’épargne pas de ses bavures et de ses gencives. Après quelques semaines, Mathieu remarque que Bwerani utilise l’expression «ba-ba-ba» lorsqu’il réclame son